Des jeunes du district de Fouénkolén, relevant de la sous-préfecture de Kintinian, ont pris d’assaut un site de la Société aurifère de Guinée (SAG) dans la journée d’hier, lundi 18 mars 2024. Ils manifestent leur colère contre l’utilisation présumée de produits chimiques nuisibles à la santé des êtres vivants aux alentours de leur village et contre le non-respect des promesses d’emploi pour les jeunes. Un jeune homme a été blessé par balle, plusieurs dégâts matériels y ont été enregistrés, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Ce déchaînement de violences ciblant la SAG a fait un blessé par balle et de nombreuses arrestations, dont une nourrice. Des dégâts matériels ont été également enregistrés sur les lieux.
Joint par téléphone, le Sotikémo de Fouénkolén, Sékou Camara, n’a pas caché son mécontentement face au comportement des autorités administratives qu’il accuse de prendre parti au profit de la SAG. « Nous avons discuté plusieurs temps sur cette situation. Le préfet de Siguiri est au courant, le sous-préfet de Kintinian et même le gouverneur de Kankan sont tous informés. Mais, ils défendent la SAG au détriment de la population. Nous avons barré les routes pour la société, hier lundi 18 mars 2024. C’est ainsi que les forces de sécurité sont venues investir tout le village. Un de mes enfants a été touché par balle. Je suis vraiment dépassé. Les autorités nous abandonnent au profit d’une société… »
Rencontré par notre reporter, le médecin-gendarme Dr Abdoulaye Bassirou Condé, a expliqué les conditions dans lesquelles il a reçu le jeune homme, blessé par balle. « C’est vrai, nous avons reçu cette victime dans un état sérieux, venue de Fouénkolén. Après les diagnostics, il faut retenir qu’il a été tiré par une arme automatique dans le dos. Son état s’améliore. Il est hors de danger », a-t-il laissé entendre.
Aux dernières nouvelles, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Siguiri, Ibrahima 1 Camara, compte mener des enquêtes pour faire toute la lumière sur ce qui s’est passé.
De Siguiri, Koutoubou Condé pour Guineematin.com
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