Exercice illégal de la profession de pharmacien : 10 présumés vendeurs de produits pharmaceutiques jugés en appel à la CRIEF

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Les débats ont été clos hier, jeudi 21 mars 2024, dans le dossier Ministère public et l’État guinéen contre Djibril BARRY, Alpha Abdoulaye DIALLO, Oumar Bobo BALDE, Ibrahima Sory BALDE, Abdoulaye Djibril DIALLO, Mamadou Saliou DIALLO, Thierno Mamadou DRAME, Elhadj Boubacar BAH, Bakary NABE et Amadou Sarah DRAME. Ces prévenus sont poursuivis à la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) pour des faits d’atteinte à la santé publique, usurpation de fonction, exercice illégal de la profession de pharmacien et complicité. Ils avaient été jugés et condamnés à une peine de 3 ans de prison, dont 2 ans de sursis, et au paiement d’une amende de 5 000 000 de francs guinéens.

De plus, ils ont été solidairement condamnés au paiement de 200 millions GNF à titre de dommages et intérêts à l’État guinéen. C’est contre cette décision qu’ils ont interjeté appel. Leur procès s’est poursuivi devant la chambre des appels de la Cour où ils ont expliqué ce qui s’est passé, à constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Les dix prévenus ont été entendus à la barre, devant la chambre des appels, représentée dans cette affaire par le président Daye Mara, assisté de Sékou Kaba, Lansana Cissé, Yagouba Conté et Oumar Doumbouya.

Lors de la précédente audience, tous ont été identifiés. Deux des dix prévenus avaient été entendus. Ce jeudi, ce sont les 8 autres qui ont été jugés : Abdoulaye Diallo, Oumar Bobo Baldé, Ibrahima Sory Baldé, Abdoulaye Djibril Barry, Mamadou Saliou Diallo, Thierno Mamadou Dramé, Elhadj Boubacar Bah et Bakary NABE.

Dans leurs explications, Oumar Bobo Baldé dira que : « moi, je suis marchand, vendeur de matériels médicaux tels que des tensiomètres, des bandes et des bavettes. Je fais cette activité depuis un certain temps. Je paie des droits de marché et des taxes. Mais je ne savais pas que c’était interdit dans notre pays, puisqu’on nous demande de payer les taxes et les droits de marché. On n’est jamais venu fermer notre place ».

Ibrahima Sory Baldé, qui affirme n’avoir reçu aucun acte lui permettant de vendre les produits pharmaceutiques, déclare à la barre être vendeur de Cotrim et de metronidazole.

Quant à Abdoulaye Djibril Barry, il déclare n’avoir vendu que du « coton, des chaussures et des tensiomètres » et ce, depuis 2017.

À son tour, Mamadou Saliou Diallo déclare qu’il vendait entre autres du Doliprane, du paracétamol en sirop et en comprimés au marché de Madina depuis 2020.

Pour sa part, Elhadj Boubacar Bah explique vendre des tensiomètres mécaniques et électroniques, des gants et des compresses depuis 2018. « Mais, je ne sais pas comment on les utilise. Je ne sais pas à quoi ça sert. Quand on vient acheter avec moi, je recommande aux acheteurs de se référer à leurs médecins. Ce sont des médecins qui, parfois, viennent acheter avec moi les produits ».

Bakary NABE, à la barre, soutient qu’il n’a poussé les études que jusqu’en 6ème année. « Je suis vendeur de produits pharmaceutiques comme le Doliprane, le paracétamol ainsi que plusieurs autres produits pharmaceutiques au marché de Madina dans un magasin. Je vends les médicaments, mais je ne connais pas les maladies. Je dis aux acheteurs d’aller consulter leurs médecins pour pouvoir utiliser les produits ».

Après toutes ces explications des prévenus, la Cour a clos les débats et renvoyé l’affaire au jeudi 28 mars 2024 pour les plaidoiries et réquisitions.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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