L’acquisition d’emplacements pour pratiquer l’élevage et la protection des éleveurs et leurs animaux continuent d’être une véritable préoccupation pour les amoureux de ce secteur. Face à cette situation qui inquiète plus d’un éleveur, le bureau préfectoral des éleveurs de Kissidougou, représenté par son vice-président et porte-parole dudit bureau, a accordé un entretien au correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture. Selon Hassane Bah, les difficultés sont immenses et l’implication des autorités est indispensable pour leur permettre de remonter la pente.
Dans son intervention, Hassane Bah ne passe pas par mille chemins pour décrire ce que les éleveurs de kissidougou subissent au quotidien.
« Les éleveurs de Kissidougou souffrent énormément, comme la plupart des éleveurs dans le pays. Parce que nous n’avons pas la sécurité qu’il faut autour de nos investissements. Et tandis que les éleveurs de bovins investissent énormément dans leur activité. Mais, malheureusement aujourd’hui, trouver un emplacement où pratiquer l’élevage est un véritable casse-tête. Il y a tellement de difficultés pour trouver un emplacement. Et si tu trouves l’emplacement, mettre les animaux en sécurité est aussi très difficile. Parce qu’il y a des gens qui se permettent, à travers des coupe-coupe, de blesser les animaux et même de tuer d’autres. Et parfois, si tu portes plainte, cela reste sans suite », a indiqué Hassana Bah, premier vice-président et porte-parole du bureau des éleveurs de kissidougou.
Malgré toutes ces difficultés susmentionnées, le porte-parole du bureau des éleveurs de kissidougou fait une invite au nouveau ministre de l’Agriculture et de l’Elevage pour la promulgation du nouveau code pastoral adopté par le Conseil national de transition (CNT). « Nous remercions l’ancien ministre, Mamoudou Nagnalen Barry, qui a fait beaucoup de choses qui ont permis à l’éleveur de connaître une bonne position. Le nouveau code pastoral qu’il a proposé et qui a été adopté par le CNT est une grande avancée. Il manque la promulgation de cette loi. Nous demandons au nouveau ministre d’appuyer ce nouveau code pastoral pour qu’il soit promulgué et qu’il puisse entrer en vigueur. Parce que ce nouveau code pastoral prend en considération la plupart de nos difficultés. Et nous attendons qu’il vienne rencontrer les éleveurs du côté de Kissidougou pour qu’il puisse s’imprégner des difficultés que nous rencontrons », a plaidé Hassana Bah, porte-parole du bureau des éleveurs de kissidougou.
Depuis Kissidougou, Abou Millimouno pour Guineematin.com
