Guinée : Abdoulaye Kourouma (RRD) confiant pour un retour à l’ordre constitutionnel en fin 2024

Abdoulaye Kourouma, président du RRD (Rassemblement pour la Renaissance et le Développement)

Le débat sur le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée demeure au cœur des discussions, en particulier chez les acteurs sociopolitiques de notre pays. Selon l’accord signé entre la CEDEAO (communauté économique  des Etats de l’Afrique de l’ouest) et le CNRD (comité du rassemblement pour le développement), ce dernier devra rendre le pouvoir aux civils en fin 2024. Sur le terrain, la junte guinéenne ne pose pas assez d’actes qui concourent à un retour rapide à l’ordre constitutionnel.  Mieux, le premier ministre, Bah Oury, a récemment laissé entendre que 2025 serait une bonne année pour la fin de la transition. Mais pour Abdoulaye Kourouma, président du Rassemblement pour la Renaissance et le Développement (RRD) il faut accorder le bénéfice du doute à Mamadi Doumbouya et ses hommes. Et s’ils ne tiennent pas parole, il pense que les Guinéens tireront toutes les conséquences. Il l’a dit lors dans un entretien accordé à Guineematin.com ce vendredi, 29 mars 2024.

« À mon avis, il faut accorder le bénéfice du doute par rapport au chronogramme. Je me rappelle qu’il y a 3 jours, la CEDEAO était dans nos murs, et le président de la junte a fait un discours de fin d’année et une Constitution sera adoptée d’ici la fin de l’année par référendum. Ce qui sous-entend qu’il ne peut pas y avoir de vote référendaire sans un fichier électoral. Ce qui traduit un début de retour à l’ordre constitutionnel, car c’est avec la Constitution que nous allons essayer de tirer les leçons des lois organiques concernant le mode d’élections et tout ce qui est lié à l’organisation des élections. Il est également dit que les délégations spéciales seront installées à partir de fin mars et les délégations spéciales ont une durée de 3 mois renouvelables une fois. Ce qui fait 6 mois. C’est ce qui suppose que dans 6 mois, les maires seront élus, soit on sera encore en porte-à-faux avec la loi. Pour moi, nous allons rester dans le cadre du chronogramme dynamique proposé par la CEDEAO et le gouvernement guinéen. Je crois que ce qui fait la différence entre les gens, c’est l’engagement, le respect de la parole donnée. Le jour où le délai de la fin de la transition aura expiré, nous allons tirer les leçons ou les conséquences soit pour parjure, soit pour non-respect de l’engagement, mais les Guinéens sauront tirer les conséquences. Pour le moment, accordons le bénéfice du doute et essayons de sensibiliser les Guinéens à adhérer à un retour à l’ordre constitutionnel dans la stabilité et la quiétude sociale. Pour moi, à partir du moment où on accepte que 2024 est la fin de la transition, tous les Guinéens doivent se faire violence pour atteindre fin 2024. Le souhait le plus ardent que nous avons aujourd’hui, c’est le retour à l’ordre constitutionnel le plus tôt possible dans les délais proposés. À défaut de cela, les Guinéens tireront les conséquences », a dit le président du parti RRD, Abdoulaye Kourouma.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

Tél: 623919225

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