Aïd El Fitr à Conakry : «Dieu a maudit celui qui porte préjudice à son prochain», (Elhadj Saïdou Diallo, imam de la mosquée de Bambéto)

Les fidèles musulmans de Guinée ont illuminé le ciel de leur foi et de leur dévotion ce mercredi, 10 avril 2024, à l’occasion de la fête marquant la fin du mois de Ramadan. À la grande mosquée de Bambeto, dans la commune de Ratoma, une marée humaine animée de ferveur religieuse a envahi les lieux. L’artère vitale, qu’est l’autoroute Le Prince, s’est vue submergée par cette affluence, témoignant de l’ampleur et de la solennité de l’évènement. L’imam a mis l’occasion à profit pour mettre en garde les fidèles sur diverses attitudes, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

L’imam principal de la mosquée, Elhadj Mamadou Saïdou Diallo, entouré de plusieurs autres dignitaires religieux, a dirigé la prière de l’Aïd El Fitr, symbolisant ainsi l’unité et la communion spirituelle de la communauté musulmane à cette occasion exceptionnelle.

Dans un discours plein de sagesse, il a exhorté les fidèles à se détourner des chemins de l’injustice, du mensonge, de la tricherie, de la corruption, de la médisance et de l’avarice, citant les enseignements sacrés du Prophète Mohamed (PSL) pour rappeler les conséquences néfastes de ces maux. « Nous nous disons de nous éloigner de l’injustice, du mensonge, de la tricherie, de la corruption, de la médisance et de l’avarice. Le Prophète Mohamed (PSL) nous a enseigné que Dieu a maudit celui qui porte préjudice à son prochain. Ainsi, mes chers frères et sœurs en Islam, écartons-nous de ces interdits. Celui qui, par corruption, déforme la vérité pour le mensonge, doit comprendre que Dieu le maudit. Si l’on est maudit par Dieu, les bénédictions d’autrui ne nous seront d’aucune utilité. De même, le corrupteur et le corrompu sont maudits. Prière donc à Dieu de nous en préserver. Évitons l’adultère, surtout en ce jour béni de l’Aïd El Fitr, symbole de joie, de renforcement de la foi et de la piété après un mois de jeûne et de prières intenses. Ne rompons pas les liens familiaux, ne rendons pas inutiles nos efforts déployés durant le Ramadan en bravant les interdits de notre religion », a conseillé le grand imam.

Par ailleurs, Elhadj Mamadou Saïdou Diallo, connu pour sa franchise et son éloquence, a consacré la seconde partie de son sermon à guider et orienter les fidèles musulmans sur la voie de l’Islam, en tirant des enseignements précieux des écritures saintes. Il a rappelé l’obligation pour tout musulman de s’abstenir des interdits divins tels que interrompre la parole d’autrui, causer du tort à autrui, et la consommation de drogue, soulignant les sévères avertissements du Prophète Mohamed (PSL) à cet égard. « Le prophète Mohamed (PSL) a dit : il est interdit à un fidèle musulman de couper la parole à quelqu’un. Celui qui coupe la parole d’autrui pendant plus de 3 jours et décède entre-temps sera voué à l’enfer. Acceptons donc de pardonner lorsque nous sommes lésés, et si nous faisons du tort à autrui, faisons l’effort de demander pardon. Évitons de couper la parole à quelqu’un, car cela est parmi les plus grands dangers pour la vie spirituelle d’un fidèle musulman, tout comme la désobéissance envers les parents. Respectons-les et évitons de couper les liens familiaux, car cela constitue l’un des plus grands péchés, entraînant la malédiction divine pour celui qui décède avec de telles fautes. Je m’adresse aux consommateurs de drogues : la drogue détruit l’être humain dans son intégralité, tant sur le plan moral que physique. Une santé mentale et physique altérée rend difficile, voire impossible, un culte adéquat à Dieu. La drogue nous prive de notre adoration, de notre bien-être, et finalement, de notre avenir. Ainsi, à tous les consommateurs de drogues, méfiez-vous-en pour votre bonheur tant ici-bas que dans l’au-delà », a déclaré Elhadj Mamadou Saïdou Diallo.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

Tél: 622919225

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