Mali : la presse interdite de couvrir les activités des partis politiques 

C’est une chappe de plomb qui s’abat sur la presse malienne. La Haute Autorité de la Communication du Mali invite les journalistes à s’abstenir de donner la parole aux acteurs politiques du pays. Une décision qui intervient au lendemain de la suspension par la junte militaire des activités politiques dans le pays. La décision passe mal d’autant plus que la Maison de la presse du Mali a dit ne pas se soumettre à cette injonction, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé à Bamako.

Le Mali a franchi un pas de plus dans le rétrécissement de l’espace public. Après l’interdiction des activités des partis politiques, les médias audiovisuels, la presse écrite et celle en ligne est invitée à s’abstenir de couvrir toute activité relative aux partis et associations politiques.

La communiqué de presse y afférant fait suite au décret pris le mercredi 10 avril par le conseil des ministres, suspendant les activités des partis politiques et associations à caractère politique.

Le ministre de l’administration territoriale, le Colonel Abdoulaye Maiga, a justifié cette décision par des troubles à l’ordre public et la situation sécuritaire du pays.
Bien avant la décision de la HAC, plusieurs acteurs politiques, notamment ceux de l’opposition, évitent pour l’heure les contacts directs avec la presse. Ils multiplient les concertations au sein de leurs regroupements afin de définir la ligne à adopter.

Aux dernières nouvelles, la Maison de la presse du Mali refuse de se soumettre à cette injonction de la Haute Autorité de la Communication.

Depuis Bamako, Keita Idrissa pour Guineematin.com 

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