C’est un sale temps pour le colonel Moussa Tiegboro Camara devant le tribunal criminel de Dixinn (délocalisé à la cour d’appel de Conakry) dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre 2009. Cet officier de la gendarmerie nationale est accusé d’avoir proféré des menaces contre les manifestants qui avaient répondu à l’appel des forces vives pour un meeting au stade de Conakry le 28 septembre 2009. Un meeting qui a été réprimé dans le sang et qui a fait plus de 157 morts et plus d’une centaine de femmes violées.
« Arrivé à l’université, Tiegboro Camara est venu nous barrer la route avec les leaders. Il a demandé que les gens ne partent pas au stade. Il a dit : si vous partez au stade, nous allons vous massacrer et arrêter vos leaders. Il s’est même disputé avec Mouctar Diallo », avait déclaré Tallatou Garanké Diallo lors de son passage au mois de mai 2023 devant le tribunal criminel de Dixinn. Et, il a réitéré ces propos ce lundi devant cette juridiction lors de sa confrontation avec le colonel Moussa Tiegboro Camara.
« C’est-ce qu’il (colonel Moussa Tiegboro Camara) avait dit. Je le confirme », a-t-il martelé.
Face à cette accusation qui est de nature à l’enfoncer dans cette affaire devant le tribunal, le colonel Moussa Tiegboro Camara a dénoncé un « montage » contre sa personne.
« Sauf qu’il (Garanké Diallo) n’a pas de preuve, sauf que la presse y était et tout ce que je disais était relayé en direct, sans censure. C’est un monsieur (Tallatou Garanké Diallo) qui ne comprend pas français qui dit que moi j’ai dit : je vais vous massacrer. Il y a eu massacre. Voilà la jonction. C’est une question de montage. Mais, le tribunal est là pour la vérité », s’est-il défendu.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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