Viol sur une mineure de 12 ans : « Je n’ai rien fait avec elle », se défend l’accusé Djiba Oularé

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L’accusé Djiba Oularé alias (Messi) est renvoyé devant le tribunal criminel de Mafanco pour répondre des faits de viol articulés contre lui. Ce maçon de profession, qui est en détention depuis le 15 mai 2023, est accusé d’avoir commis un acte de pénétration sexuelle sur une fille mineure âgée de 12 ans. Le procès dans cette procédure s’est ouvert ce mardi, 23 avril 2024, devant le tribunal de première instance de Mafanco, en l’absence de la partie civile. Dans sa déposition, l’accusé a nié en bloc les faits de viol mis à sa charge, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est au quartier Yimbaya Tannerie (dans la commune de Matoto) que cet acte de viol se serait produit courant le mois de mai 2023. C’est dans ce quartier que l’accusé Djiba Oularé aurait été interpellé dans un bâtiment inachevé avec cette fillette mineure. Dans sa déposition, il a rejeté en bloc les faits de viol articulés contre lui. Il a expliqué au tribunal les circonstances dans lesquelles il a été mis aux arrêts.

« C’était un vendredi, le 12 mai 2023. J’étais venu à Kipé pour travailler dans le chantier. Mais ce jour, on n’a pas travaillé, je suis rentré à la maison. J’ai pris mes tenues et mes habits sales pour aller les laver au camp Alpha Yaya, parce que l’eau ne manque pas là-bas. Mais quand je suis venu au camp, j’ai trouvé que les militaires sont en rassemblement, je suis sorti pour aller m’asseoir à côté, dans un bâtiment inachevé. J’ai acheté de la cigarette pour fumer en attendant que les militaires finissent leur rassemblement. C’est ainsi que la fille est venue me trouver dans ce bâtiment inachevé. J’ai dit : c’est qui ça ? Elle m’a dit que : c’est moi. Elle m’a dit que ce sont les gens de (l’APAE) qui l’ont fait sortir de la classe. J’ai dit alors va dire ça à ta maman. En sortant du bâtiment, elle a croisé un imam, et ce dernier a dit que nous étions ensemble. C’est ce qui s’est passé. Je n’ai rien fait avec elle », a expliqué Djiba Oularé.

Après cette déposition de l’accusé, le président audiencier, Souleymane I Traoré, est revenu sur les déclarations faites par l’accusé au niveau de l’enquête préliminaire. Le juge a fait lecture de ces déclarations tenues au niveau du commissariat urbain de Yimbaya et celles tenues devant le juge d’instruction à Mafanco. Des déclarations dans lesquelles l’accusé a reconnu les faits de viol en demandant pardon à la victime et aux autorités.

« Au niveau de ces enquêtes préliminaires, vous avez reconnu les faits et vous avez demandé pardon à la victime et aux autorités. Vous avez même dit que vous êtes plus âgé que la fille et elle ne peut être que votre fille. Et après, vous avez demandé pardon. N’est-ce pas ? Vous avez dit ça au moins, je pense », a dit le président audiencier.

« Oui, j’ai dit ça. Parce que même si je ne reconnaissais pas, ils vont dire que j’ai fait ça avec la fille. C’est pourquoi j’ai reconnu les faits là-bas », a répondu l’accusé.

Ainsi, constatant l’absence de la partie civile dans la salle d’audience, le tribunal a renvoyé l’affaire au 7 mai 2024 pour la comparution de la partie civile.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620 589 527/664 413 227

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