En détention préventive à la maison centrale de Conakry depuis le 07 septembre 2018, cet artiste chanteur est domicilié dans la commune de Sanoyah. Comparaissant à la barre, il a nié en bloc toutes les accusations articulées contre lui. Il dit être victime d’un faux problème.
« Ce n’est pas vrai. Je n’ai violée aucune de ces filles. Mon oncle qui habitait à Dabompa m’a appelé pour m’annoncer le décès de mon petit frère. Directement, je me suis rendu en famille à Dabompa là-bas. À mon retour, j’ai emprunté la corniche pour éviter la poussière sur la route principale. À quelques mètres de la route bitumée, un groupe de jeunes est venu derrière moi en criant au violeur. Dans cette panique, je suis tombé dans un caniveau où j’ai eu une fracture au pied. Je ne comprenais absolument rien. Une femme avait même marché sur moi pour dire que je suis l’un des jeunes violeurs. Ils m’ont arrêté et conduit au commissariat central (de Dabompa) où des jeunes sont venus protester pour dire aux agents de sécurité de me mettre à leur disposition. Un des policier a dispersé la foule à l’aide des tirs de sommation », a-t-il relaté
Présentant ses réquisitions, le représentant du ministère public a demandé au tribunal de renvoyer Karmoko Kanté des fins de la poursuite pour insuffisance de preuve. L’avocate de la défense a abondé à son tour dans le même sens.
Après avoir entendu toutes les parties, le juge audiencier, Thierno Oumar Barry, a ordonné la libération de l’artiste Karmoko Kanté pour insuffisance de preuve. Il regagne sa famille après avoir passé gratuitement plus de 5 ans de détention à la maison centrale de Conakry.
Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com
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