Depuis quelque temps en Guinée, des acteurs politiques accusent la junte militaire du CNRD d’être dans une posture de prolongation de la transition. Et, les récentes sorties médiatiques du Premier ministre sur le chronogramme de la transition n’ont fait que renforcer ces accusations contre la junte du Général Mamadi Doumbouya. Bah Oury a toujours laissé entrevoir une possible prolongation qui va remettre en cause l’accord dynamique signé entre le CNRD et la CEDEAO pour une transition de 24 mois. Mais pour le secrétaire adjoint chargé de l’information et de la communication du MoDel, les manœuvres visant à confisquer le pouvoir vont au-delà des simples déclarations du chef du gouvernement. Ibrahima Diallo assure ce samedi, 11 mai 2024, que toutes « les institutions du CNT (conseil national de la transition) et tous les acteurs de la transition » sont dans cette dynamique de confiscation du pouvoir.
« Il faut le dire de façon très directe et catégorique, le CNT n’est pas indépendant. Au départ, vous avez vu le président du CNT, Dansa Kourouma, qui avait mis en place une commission pour la rédaction de la constitution. Mais, il avait été rappelé à l’ordre par Sadiba. Il est loin d’être une institution indépendante, une chose que nous déplorons, d’autant quand c’est une institution censée regrouper les sensibilités politiques et sociales qui sont les politiques, les syndicats, les artistes, les personnes handicapées et des universitaires qui aujourd’hui, après deux ans, on n’a même pas le premier projet de la constitution. C’est pour vous dire jusqu’où les intentions du CNT et de tous les acteurs de la transition, c’est confisquer le pouvoir. Et cela, nous ne l’accepterons pas. Nous insistons au-delà du 31 Décembre 2024, les rapports de force seront engagés », a déclaré Ibrahima Diallo.
Fatoumata Bah pour Guineemation.com
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