Procès du massacre du 28 septembre : « Ibrahima Camara « Kalonzo » n’a commis aucune infraction… », dit Me Salif Béavogui

Colonel Ibrahima Camara, dit Kalonzo

Les  plaidoiries dans le dossier du massacre du 28 septembre 2009 se poursuivent ce lundi, au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry. La parole est aux avocats de la défense, qui essayent de démontrer les accusations portées contre leurs clients. C’est dans cette dynamique que maître Salif Béavogui, avocat du Colonel Ibrahima Camara, dit Kalonzo, et de Mamadou Aliou Keïta, affirme que ses deux clients n’ont commis aucun crime, a constaté sur place un reporter de Guineematin.com qui suit le procès.

Me Salifou Béavogui

« Le Colonel Ibrahima Camara, dit Kalonzo, est poursuivi pour 4 infractions : assassinat, meurtre, coups et blessures volontaires, vol aggravé et complicité de viol. Ces infractions là ont été simplement inventées pour le maintenir en prison,  sinon en réalité, le Colonel Ibrahima Camara, dit Kalonzo, n’a commis aucune infraction, et la preuve irréfutable et indiscutable a été administrée et qui justifie que le Colonel Kalonzo, sur plainte du Colonel Tiegboro, qui était son chef direct, était effectivement en prison du 3 août au 6 novembre  2009. Il était détenu au PM3. Il n’a pas pris part, ni de près ni de loin aux événements, même Sory Condé, qui est venu dire simplement qu’il l’a vu s’est rétracté, pas sous pression, pas sous intimidation, rien. Un témoin aussi peut se tromper. La justice devait en tenir compte. Donc pour moi,  le Colonel Ibrahima Camara, dit Kalonzo, sera purement et simplement acquitté. Le tribunal ne peut pas le condamner. C’est impossible. Ça, je vous le dis avec certitude, si c’est le droit qui est appliqué », a laissé entendre maître Salifou Béavogui.

Parlant de son second client, Mamadou Aliou Keïta, l’avocat estime que c’est une vengeance de la part d’une fille qu’il voulait épouser, qui est de la même famille que celle qui l’accuse de viol. « Ce pauvre jeune convoitait une jeune fille dans une cour a Taouyah. Finalement, ils se sont rendus compte que dans l’avenir, ça ne pouvait marcher. Le jour des événements, il était pour le maintien d’ordre. C’est lui qui tenait le cougar dans la jeep. Je crois que la dame a dû l’apercevoir pour dire voilà, il m’a violée. Ce n’est pas comme ça. C’est un règlement de compte, on le poursuit par ce que il n’a pas épousé une cette fille, donc il faut le plonger. Mais malheureusement, ça fait 14 ans qu’il est en détention. Nous demandons leur acquittement pur et simple. S’ils sont acquittés, il ne faut pas que ça soit comme le cas de Guidho Foulbhè parce que dans ce pays là, on aura tout vu, tout entendu. Quand on t’acquitte, tu dois immédiatement rentrer chez toi, personne ne peut plus t’arrêter légalement. Mais très malheureusement c’est dommage », a martelé maître Béa.

Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com 

Tél. : 610 908 741

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