Les musulmans de Guinée ont célébré la fête de Tabaski ce dimanche, 16 juin 2024. À la mosquée de Nongo (dans la commune de Lambanyi), les fidèles se sont retrouvés au terrain pour la prière en présence des autorités du gouvernement actuel et d’anciens ministres. Le premier imam de la mosquée de Nongo, Elhadj Mansour Fadiga, a mis à profit ce moment de communion pour interpeller le ministre de l’Énergie sur les interminables délestages de courant en Guinée.
« Celui qui conduit notre avion, que Dieu l’amène dans une bonne destination pour que l’avion descende et que le cœur de tout le monde soit apaisé. Dans cet avion, tout le monde y est, même les autorités et le pilote qui conduit, tout le monde doit faire en sorte que son cœur soit apaisé pour que quand l’avion descend tout le monde ait le cœur tranquille. À nos ministres, nos autorités qui sont venus chez nous ici (…), il n’y a pas de courant jour et nuit, il faut le dire. Le tort qu’on fait sur nous musulmans, la prière du Ramadan, le Maouloud ou les autres prières, ce certain le courant y en a, y reste et passe la nuit même. Mais chez nous, arrivé à l’approche de la prière de 13 heures, le courant est parti. Et pourtant c’est nous qui sommes là. Comme le ministre chargé de l’électricité est là, on va te le dire, il ne faut pas que le courant soit coupé. Il n’y a pas de manifestation pour le mauvais état des routes, mais s’il y a délestage, les jeunes sortent la nuit pour manifester. Que Dieu t’aide, celui qui veut aider la Guinée Dieu va l’aider », a dit l’imam.
Présent sur les lieux, le ministre de l’énergie a rassuré que les dispositions sont en train d’être prises pour régler ce problème de délestage.
« Il (l’imam Mansour Fadiga) a mis un accent sur l’eau et l’électricité, plus particulièrement sur l’électricité. Il faut savoir que nous, en tant qu’autorité, ça ne nous plaît pas de constater le délestage. Les deux(2) barrages qui fournissent 80% de l’électricité sont en souffrance et il y a des solutions qui sont en cours. C’est bien vrai que nous sommes en crise. Nous travaillons à la fois pour résoudre ce qui est là, pour éviter de se retrouver dans des crises perpétuelles. Vu que personne n’a un contrat avec la nature, en ce qui concerne la pluviométrie, on est en train de travailler là-dessus. J’ai bien écouté le cri de cœur de l’imam, mais sachez que le gouvernement travaille d’arrache-pied pour trouver des solutions », a répondu le ministre Aboubacar Camara dans une interview à la presse à la fin du sermon d’Elhadj Mansour Fadiga.
Ismael Diallo pour Guineematin.com
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