Sidiki Camara condamné à N’zérékoré : « J’ai escaladé le mur… où j’avais pris des habits, des chaussures »

Tribunal de N'Zérékoré

Accusé d’avoir volé des biens de la famille de Lamine Camara, commerçant au grand marché de N’Zérékoré, Sidiki Camara a été reconnu coupable de vol aggravé ce mercredi, 03 juillet 2024. Pour la répression, le tribunal de première instance de N’zérékoré l’a condamné à 3 ans d’emprisonnement, dont 2 ans assortis de sursis. Des faits que le prévenu a reconnus à la barre tout en demandant pardon à la partie civile et au tribunal, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Il est reproché à Sidiki Camara d’avoir escaladé, pendant la nuit, le mur de la concession de la partie civile pour y soustraire divers objets. Des faits que Sidiki Camara a reconnus lors de sa déposition. « Monsieur le président, je reconnais les faits qu’on me reproche. J’ai effectivement escaladé le mur de monsieur Lamine Camara où j’avais pris ses habits, ses chaussures et les brouettes. Mais le lendemain, quand les services de sécurité m’ont arrêté, ils sont venus récupérer tous les objets chez moi. Je demande pardon. Je ne vais plus voler », a plaidé Sidiki Camara.

En présentant ses réquisitions, le ministère public, représenté par le procureur Abdoulaye Komah, a rappelé les faits avant de demander au tribunal de retenir le prévenu dans les liens de la culpabilité. « Monsieur le président, c’était dans la nuit du 02 septembre 2023. Le nommé Sidiki Camara s’introduit dans la cour de Lamine Camara par escalade. Ayant été dans cette cour, il s’est mis à ramasser tous les biens. On a listé les biens. Il a pris assez de biens : les brouettes, les chaussures, les habits. Et la brouette a servi de transport de ces biens. Ce comportement est réprimé par l’article 373, mais l’article 374 cite les huit circonstances. Ces huit circonstances sont réunies à l’endroit de Sidiki Camara. Il y a des éléments qui collent à son encontre. Il y a l’escalade ; au lieu de rentrer par la grande porte, il a grimpé les murs de la cour pour s’introduire dans le bâtiment. Et il a opéré pendant la nuit. Quand vous prenez l’article 373, qui définit le vol comme la soustraction frauduleuse de la chose d’autrui ; et quand vous prenez les éléments constitutifs de cette infraction, on parle d’abord de la chose d’autrui et Sidiki a pris un bien qui ne lui appartient pas… Monsieur le président, le vol fait surface aujourd’hui à N’Zérékoré et la plupart des éléments qui passent devant vous sont des habitués des faits ou des récidivistes. Actuellement, c’est la saison des grandes pluies, il pleut abondamment et ces voleurs profitent, au moment où tout le monde cherche à s’endormir, ils viennent. Si ce n’est pas la porte, ils passent par les tôles. Ils percent les tôles, ils rentrent chez-vous, ils ramassent tout. Combien de citoyens aujourd’hui sont victimes de ces situations ? Les commerçants ne sont pas épargnés dans les boutiques, les citoyens ne sont pas épargnés dans les concessions. Monsieur le président, c’est à travers votre décision que ces cas de vols vont diminuer dans la zone. Sur ce, le ministère public requiert qu’il vous plaise de retenir Sidiki Camara dans les liens de la prévention de vol. Et pour la répression, de condamner Sidiki Camara à 3 ans d’emprisonnement, dont un an assorti de sursis, pour éviter d’éventuels candidats », a requis le procureur de la République.

Dans sa décision rendue sur siège, le juge audiencier a requalifié les faits de vol simple en vol aggravé avant de livrer le verdict. « Le tribunal, statuant publiquement et contradictoirement, en matière correctionnelle et en premier ressort, après en avoir délibéré, sur l’action publique, requalifie les faits de vol simple en vol aggravé. Déclare Sidiki Camara coupable des faits de vol aggravé à lui reprochés. En conséquence, le condamne à 3 ans d’emprisonnement, dont deux ans assortis de sursis. Sur l’action civile, constate que monsieur Lamine Camara a reçu ses objets volés. Mets les dépens à la charge du condamné, le tout en application des articles 373 et 374 du code pénal. 4 ; 486 ; 497 ; 498 ; 535 et 548 du code de procédure pénale », a fait savoir le juge audiencier Kandas Doumbouya.

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com

Tél. : +224620166816/666890877

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