N’Zérékoré : les acteurs de la banane plantain partagés entre rareté et cherté des prix

Tas de bananes

La Guinée forestière, zone de production par excellence de la banane plantain, connue sous le nom de bananes aloco, est aujourd’hui confrontée à une baisse considérable de la production. Cette baisse, qui fait grimper le prix de ces produits dans les marchés, est due, selon les exploitants, à l’état des routes et aux incendies répétés dans les champs de bananes dans la zone de Lola. Interrogés par l’équipe de Guineematin.com basée dans la préfecture de N’Zérékoré, acheteurs et vendeuses de bananes plantains se plaignent de cette situation. Ils ont expliqué les difficultés auxquelles ils sont confrontés avant d’interpeller les autorités.

Jeannette Bréhémou, ressortissante de Brikoita, vendeuse de bananes, évoque les raisons de la hausse des prix.

Jeannette Brehemou, vendeuse de bananes

« Actuellement, il n’y a pas de marché. Si nous partons en brousse pour l’achat de la banane, au retour, les clients prennent dans nos mains à crédit mais  pour rentrer en possession de cet argent, ce sont de sérieux problèmes. Soit ces acheteurs se plaignent en disant que la banane a pourri et c’est difficilement que nous nous en sortons. Et en plus de cela, cette année, l’affaire d’argent est devenue très difficile. Avec la situation familiale, on ne peut pas rester bras croisés à la maison. C’est pourquoi nous sommes dans ce négoce. Les années précédentes, là où on pouvait aller acheter de la banane, dont le transport s’élevait 15 000 GNF, mais à l’instant où je te parle, le transport est à 25 000 GNF. Après les achats, le tas de banane qu’on prenait avant à 100 000 GNF, actuellement c’est à 200 000. Voilà un peu les difficultés que nous traversons. Je voudrais demander au gouvernement et précisément au président Mamadi Doumbouya de nous aider à avoir de l’argent pour faire le commerce afin d’aider nos enfants à étudier », a-t-elle confié.

Esther Gnèkoyomou, vendeuse de bananes plantains au marché Forêt, a également expliqué quelques difficultés qui assaillent son commerce.

Esther Gnèkoyomou, vendeuse de bananes plantain

« Cette année, il y a eu trop de soleil m et le feu de brousse a ravagé plusieurs champs de bananeraies. Et actuellement, la banane est rare dans certaines localités où on pouvait en trouver très facilement. De nos jours, si nous partons dans les villages, pour un seul régime de banane, les citoyens se permettent te dire 80 000bà 100 000 GNF. Des fois, pour aborder ces citoyens, c’est vraiment difficile. Parce que le prix qu’on dit par rapport à la valeur de la marchandise est très élevé. Et à cela, s’ajoutent les frais de transport et à l’arrivée soit la dépense effectuée est plus que le prix de la banane. C’est pourquoi les gens commencent à se retirer du commerce lié à la banane. Moi personnellement, je ne connais pas un autre marché si ce n’est pas l’affaire de banane. Nous demandons au gouvernement de nous faire des prêts d’argent pour changer le commerce  et subvenir aux besoins de nos enfants dans nos familles respectives », a dit Mme Esther Gnèkoyomou.

De N’Zérékoré Foromo Gbouo Lamah et Cécé Gbamou pour Guineematin.com

Tel: 224620166816/666890877 

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