Le conseil national de transition (CNT) a présenté l’avant-projet de la nouvelle constitution ce lundi 29 juillet 2024. De nombreuses innovations sont apportées dans ledit avant-projet de 205 articles. Plusieurs acteurs politiques, présents lors de cette plénière à l’hémicycle du palais du peuple de Conakry, ont donné leurs premières impressions. C’est le cas du président du Parti des démocrates pour l’espoir (PADES). Dr Ousmane Kaba parle d’une « avancée sérieuse », mais se pose beaucoup de questions.
Interviewé par un reporter de Guineematin.com, Dr Ousmane Kaba estime que « c’est trop tôt pour se prononcer sur le contenu de la nouvelle constitution ». Mais, il considère qu’il s’agit d’une avancée sérieuse. « C’est trop tôt pour se prononcer sur le contenu, notamment tous les points critiques que les guinéens se posent comme questions. Est-ce que, conformément aux engagements du CNRD, au début du mandat, personne ne sera candidat ou pas ? Ça, c’est une question légitime qu’il faut se poser. Ensuite, les relations entre le pouvoir exécutif et législatif, ça été dit. Nous devons lire à tête reposée et réfléchir en tant que parti politique sur les postures qu’il y a à faire. Mais, c’est une avancée sérieuse parce que le travail est bien fait. Maintenant, on va discuter des contenus », a laissé entendre le président du PADES.
Par ailleurs, Dr Ousmane Kaba considère qu’il faut discuter sur les points critiques, à savoir les innovations apportées, la limitation de l’âge des candidats aux élections présidentielles et la participation ou non des membres du CNRD. « Il y a des innovations pour la présidence de la République. Il y a des candidatures libres. Il va falloir qu’on en discute. En ce qui concerne les candidatures libres pour les élections communales et autres, il n’y a aucun problème. Au niveau national, il faut qu’on discute des conditions de parrainage pour éviter qu’il y ait beaucoup de candidatures fantaisistes. Par rapport à l’âge des candidats aux élections présidentielles, c’est à discuter. Il y a des acteurs politiques certainement qui ne vont pas aimer la limitation de l’âge à 80 ans. Ce n’est pas mon cas. Mais, c’est quelque chose qui mérite réflexion. Il y a d’autres points. L’engagement des militaires à ne pas être candidats. Ça aussi c’est un point crucial qu’il faut discuter. Est-ce que la constitution actuelle est claire ? Est-ce que c’est conforme à l’engagement qui a été pris par le Colonel lorsqu’il a pris le pouvoir ? », s’interroge le président du PADES.
En ce qui concerne le référendum annoncé par le pouvoir en place d’ici la fin de l’année 2024, Dr Ousmane Kaba pense que c’est possible. « Si c’est prévu, je ne vois pas pourquoi on ne le ferait pas. Le référendum, c’est tout à fait possible d’avoir ce référendum avant la fin de l’année… »
Boubacar Diallo pour Guineematin.com
