Interdiction des taxi-motos à Kaloum : Mohamed Cissoko condamné à Conakry

Mohamed Cissoko, né en 1992, domicilié à Hamdallaye, dans la commune de Ratoma, conducteur de mototaxi, a été reconnu coupable d’injures publiques contre un agent de la police à Kaloum. A l’audience du mardi dernier, il a été condamné à 3 mois d’emprisonnement par le tribunal correctionnel de Kaloum. Il lui était reproché de s’en être pris au policier suite à un contrôle de l’interdiction de la pratique de taxi-moto à Kaloum, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Arrêté depuis le 25 juin 2024, Mohamed Cissoko a eu une altercation avec un agent de la police à Kaloum qui veillait à l’application de l’interdiction des taxis motos en ville (Kaloum). Cet agent est passé inaperçu, en portant une tenue civile, lorsqu’il a arrêté le taxi moto pour se déplacer. Une fois que Cissoko est tombé dans le piège, en tentant de prendre le policier, il lui a été indiqué qu’il était en infraction. Au cours des échanges, Mohamed Cissoko a opposé une résistance et est allé jusqu’à demander le badge du policier puisqu’il était en civil pour se rassurer. Finalement, le policier a appelé du renfort pour conduire Cissoko au commissariat.

Appelé à la barre, Mohamed Cissoko dit qu’il n’était pas informé de l’interdiction des taxi-motos en ville. « J’étais au village lors de la fête de Tabaski, près de la petite sœur de mon papa. Au moment où ils ont interdit les taxi-motos en ville, je ne le savais pas. Je suis revenu le samedi. Le lundi, je suis venu en ville. Ma moto avait une panne. En cours de chemin, un monsieur en civil m’a arrêté. Je ne savais pas qu’il était commissaire. Lorsque je me suis arrêté, je lui ai demandé où il allait. Sur le coup, il a pris mes clés et dit qu’il est commissaire de police et que le taxi est interdit en ville. Donc, je lui ai demandé de me pardonner. Comme il ne voulait pas comprendre, je lui ai dit de me présenter son badge, puisqu’il était en civil, on sait qu’en banlieue on vole nos motos. C’est au cours de ces tiraillements qu’il a appelé ses amis. Ils m’ont tiré. Je n’ai pas tenu des propos injurieux. La loi, c’est la loi. Mais, je ne savais pas qu’il y a eu un communiqué pour dire que c’est interdit en ville », a-t-il dit.

Mamadi Keita, représentant du ministère public, va demander au tribunal de reconnaître coupable Mohamed Cissoko et de le condamner. « Nous sommes au mois de juin, pendant que la police nationale mettait en application l’interdiction de la circulation des motos taxis à Kaloum. Dans sa déclaration, il a pris une dame pour la conduire en ville. Lors des altercations, Mohamed Cissoko a été formel, qu’il ne va pas quitter les lieux. Comme à l’accoutumé, il a été verbalisé, sans hésiter, il a pris le ticket pour le jeter par terre. Par la suite, une nouvelle procédure a été entamée. Ce communiqué d’interdiction des taxis motos en ville est présidentiel. Mohamed Cissoko à lui seul, il est la loi, il a été dans la zone de Kaloum. Mohamed Cissoko doit faire l’objet d’exemplarité. Donc, je requiers sans compassion et sans haine, qu’il vous plaise de le déclarer coupable du délit à lui reproché.  Pour la répression, de le condamner à 3 mois d’emprisonnement », a dit le magistrat.

Finalement, le tribunal a déclaré Mohamed Cissoko coupable des faits d’injures publiques. Pour la répression, il est condamné à 3 mois d’emprisonnement.

Ismaël Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 624693333

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