Après plus de 2 heures de débats hier, le procès d’Oumar Sylla (alias Foniké Mengué) et Ibrahima Diallo, respectivement coordinateur national et responsable des opérations du FNDC, a repris dans la matinée de ce vendredi 09 juin 2023, par la comparution de Sékou Kalo, greffier de profession. À la barre, cette partie civile dit tenir pour responsable les leaders du FNDC d’être à la base des coups et blessures et de vol de plusieurs objets et d’argent le 29 juillet 2022 dont il a été victime à Sonfonia-rails, quartier de la commune de Ratoma, rapporte un reporter que Guineematin.com a dépêché sur place.
Dans sa déposition, Sékou Kalo, est revenu sur les circonstances dans lesquelles il a été « agressé » avec d’autres passagers à bord d’un Taxi à Sonfonia-rails.
« Je quittais Boké, mon lieu de service, pour rentrer à Conakry ce jour, on est venus trouver les manifestants. Ils ont barré la route, on a tout fait pour leur faire comprendre pour qu’ils puissent nous laisser passer, ils ont refusé. On leur a plaidé à plusieurs reprises, ils n’ont pas voulu et finalement ils avaient des armes blanches. Il y a un individu qui m’a attaqué, il m’a blessé à la main à 2 reprises. Le sac qui était sur moi chez jour, mon ordinateur, 2 téléphones plus 4 dossiers civils que je devais emmener à la Cour d’appel ici, ils ont tout emporté », a-t-il expliqué.
Donc, pour lui, s’il a été victime c’est parce que le FNDC a appelé à manifester. Et c’est Oumar Sylla, Ibrahima Diallo et Sékou Koundou qui ont appelé à manifester, donc ils sont responsables de ce qu’il a subi ce jour. Mieux, selon lui, le comité d’organisation avait pris l’engagement avant la manifestation qu’il n’y aurait pas de troubles à l’ordre . Dans sa mésaventure, Sékou Kalo dit également avoir perdu la somme de quinze millions de francs guinéens (15 000 000 GNF).
Il a ensuite répondu aux questions du parquet, des avocats de la partie civile et celles de la défense. Ces derniers ont notamment relevé que le 29 juillet, jour où il a été agressé, ne faisait pas partie de l’appel à manifester du FNDC. Par ailleurs, ils ont estimé que le montant de 15 000 000 GNF qu’il dit avoir perdu n’est pas le même qu’il a déclaré au niveau du cabinet d’instruction.
Aujourd’hui, Sékou Kalo demande d’être rétabli dans ses droits avec le paiement de l’argent et les objets qu’il a perdus. Et pour les dommages et intérêts, il a sollicité cent millions de francs guinéens (100 000 000 GNF)
L’audience se poursuit au moment où nous mettons cet article en ligne.
Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com