Assassinats d’opposants à Conakry : le Bloc Libéral très amer !

La cellule de communication du Bloc Libéral est très en colère face aux assassinats de partisans de l’opposition enregistrés à Conakry. Elle a dénoncé ces crimes dans une déclaration publiée ce samedi, 10 novembre 2018. Les communicants du parti de Dr Faya Millimono s’insurgent contre une barbarie des forces de l’ordre entretenue par les autorités du pays, et interpellent la communauté internationale sur cette situation.

Guineematin.com vous propose ci-dessous l’intégralité de cette déclaration

Déclaration du bloc libéral relative aux meurtres survenus les 07 et 08 novembre 2018 à Conakry

« S’il n’y a pas de justice pour le peuple, il n’y aura pas de paix pour le gouvernement »

Lorsque le peuple est opprimé et que la justice tarde, un jour le peuple se fera justice dans la violence.

En effet, la barbarie des forces de l’ordre s’est accentuée ces derniers temps sur les militants de l’opposition guinéenne. Notamment, les 07 et 08 novembre 2018, des agents de maintien d’ordre ont fait usage d’armes à feu contre des paisibles citoyens sur l’axe Le Prince, occasionnant 3 morts et de nombreux blessés, sans oublier les nombreux dégâts matériels enregistrés.

Ces crimes portent aujourd’hui le nombre de victimes de l’opposition à 101 morts. Oui, 101 de nos compatriotes sont tombés sous les balles assassines des hommes en tenue sans la moindre compassion ni une indignation, encore moins une enquête requise par le gouvernement guinéen.

Cela prouve à suffisance que ce sont les autorités du pays, en premier le Président de la République qui porte l’entière responsabilité de ces massacres. Le bloc libéral condamne ces tueries avec la dernière énergie. Nous condamnons également toutes les formes de violences à l’égard des militants de l’opposition.

De même, nous nous inclinons devant la mémoire de toutes les victimes et souhaitons un prompt rétablissement aux différentes personnes blessées. Le bloc libéral déplore aussi le décès du policier survenu à Wanindara. Car un guinéen qui meurt constitue une mort de trop.

Par ailleurs, nous saisissons cette occasion pour attirer l’attention de la communauté internationale sur les dérives autoritaires du régime d’alpha Condé. La Guinée est devenue un territoire où règne l’anarchie, car les lois de la République sont constamment violées par les plus hauts commis de L’Etat.

Les droits élémentaires sont confisqués. Les chefs administratifs et coutumiers sont corrompus. La Cour Constitutionnelle, l’Assemblée nationale, la CENI et la quasi-totalité des autres institutions demeurent entièrement au service du parti au pouvoir.

L’impunité, l’injustice et la gabegie financière sont érigées en mode de gouvernance. Tous ces facteurs agacent le peuple, exacerbent les tensions sociales, politiques ; et augmentent le risque d’affrontements et de révolte populaire.

C’est la raison pour laquelle nous exhortons le pouvoir en place à respecter les lois de la République et ses engagements. Nous invitons les responsables de l’appareil judiciaire à diligenter des enquêtes afin de faire toute la lumière sur les meurtres politiques de 2010 à nos jours.

Enfin, nous invitons tous les sympathisants et militants du bloc libéral ainsi que l’ensemble des guinéens épris de paix, à respecter les 5 jours de deuil recommandés par l’opposition républicaine, avant de continuer la lutte et à résister vigoureusement contre vents et marées face aux tares de la gouvernance du RPG.

Fait à Conakry, le 09 novembre 2018

La cellule de communication du bloc libéral

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