Le problème d’eau se pose à Fria depuis plusieurs années. Une situation qui entraine la souffrance de nombreux citoyens, obligés de parcourir de longues distances à la recherche de cette denrée vitale, a constaté Guineematin.com, à travers sa correspondante sur place.
Dans tous les quartiers de la ville de Fria, le constat est le même. Mais, les plus touchés sont Aviation 2, Sabendè et Katourou 3.
Au quartier Aviation 2 par exemple, les habitants du secteur 4 s’approvisionnaient à un forage qui, malheureusement ne fonctionne plus depuis plus de trois mois. Conséquences ? Les habitants dudit quartier parcourent des centaines de mètres pour se procurer d’eau.
A Sabendè, il y’a belle lurette que l’eau ne coule plus dans les robinets de certaines habitations. Ceux qui ont la chance de la voir couler doivent attendre quatre jours et ce, pour quelques heures seulement. A l’arrivée de l’eau, l’affluence est telle que difficilement une personne peut remplir plus de trois bidons. Partout le « tour-tour » est imposé en raison de deux récipients par personne et par tour. Ainsi, certaines personnes ne voient jamais leur tour arriver à cause de la longueur de la file d’attente.
« Chez nous à Sabendè bar Foka, il est extrêmement difficile d’avoir de l’eau. Les robinets de plusieurs concessions sont à secs. Dans les endroits rares ou l’eau vient de temps en temps, on peut faire trois ou quatre jours sans voir l’eau et quand l’eau vient, il y’a tellement de personnes autour de la pompe que certaines n’arrivent pas à puiser. On fait le tour pour que chacun puise deux récipients, dès fois l’eau s’en va et nous sommes obligés d’aller à la rivière. Là aussi, à un moment donné, l’eau est sale, on ne peut pas puiser. On peut vivre sans électricité mais, on ne peut pas vivre sans eau » déplore Bountouraby Cissé.
Au quartier Katourou 3, à cause de la vétusté des conduites, les citoyens se rendent à la station Total pour espérer boire de l’eau potable. Un fait qui pousse Mariam Sylla à se demander quel est le rôle des autorités de Fria: « les tuyaux sont tous gâtés, l’eau ne peut pas venir jusqu’ici à Katourou 3, nous partons loin jusqu’à la station Total pour avoir de l’eau à boire. Nous souffrons comme si nous n’avons pas d’autorités. Qu’est ce qu’ils font pour nous aider? On a trop parlé mais, ils ne font rien. Ils sont là pour nous, si eux ne peuvent pas faire quelque chose, ils n’ont qu’à informer le président de la République pour qu’il nous vienne en aide », lance-t-elle.
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, ce sont les conducteurs de mototaxis qui voient leur chiffre d’affaires gonfler. Ils transportent 5 bidons à 5000 FG par tour de la station Total, qui ne manque pas d’eau, au domicile du client.
Selon les spécialistes, la vétusté des conduites d’eau, les branchements sauvages et clandestins et l’augmentation de la consommation à cause de l’explosion démographique sont les principales causes de cette pénurie d’eau.
Pour amener les autorités à prendre des dispositions pour sortir Fria de cette galère, des battages médiatiques sont faits par les radios locales à travers des émissions interactives.
De Fria, Djénabou Diallo pour Guineematin.com
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