
Joint au téléphone par Guineematin.com ce mercredi 15 avril 2015, Louis Honoré Théa, sous-préfet de Womey se plaint de la précarité que vit sa population. « La population est réellement de retour à womey. Il y’a la paix et la confiance, on se comprend. Cela, grâce aux missions de sensibilisation dans notre sous-préfecture. Mais le grand problème est que des citoyens n’ont pas où dormir. La plupart dorment sur des nattes, faute de lit, car plusieurs maisons ont été détruites. C’est certaines ONG qui donnent aujourd’hui de couverture et autres articles aux enfants et mères de familles », dit-il.
Les autorités sous-préfectorales de womey sont aussi confrontées aux mêmes problèmes d’infrastructures. « Nous n’avons pas de siège, tout a été saccagé. Je n’ai que quelques chaises dans la maison d’accueil où je travail actuellement. J’ai même fait accoucher soixante cinq (65) femmes ici par manque d infirmier et de sage-femme. C’est un seul docteur qu’on nous a envoyé. J’ai écrit aux autorités, mais sans suite. Les choses sont pour le moment difficiles pour les populations ici», affirme Louis Honoré Théa.
Au drame moral qu’ont vécu ces populations, du fait des cas de viol et de terreur que déplorent le comité de crise sur Womey, se greffe ainsi la difficulté pour elles de se trouver des habitations ou recommencer leur vie.
Kolouba Koivogui pour Guineematin.com