Le juge de paix de Koubia, Ibrahima Kanfory CAMARA, travaille actuellement dans des conditions difficiles et pénibles liées notamment à l’état de délabrement avancé du palais de justice et de son logement de fonction, a constaté sur place l’envoyé spécial de Guineematin.com dans la préfecture.
Le palais de justice et le logement du juge de paix font partie des bâtiments administratifs qui ont subi la colère populaire lors des douloureux évènements de janvier et février 2007. Depuis, ces infrastructures qui étaient déjà en état de délabrement avancé sont inutilisables.
L’actuel juge de paix, Ibrahima Kanfory CAMARA utilise les locaux du Tribunal de Première Instance de Labé, situé à 65 km du chef lieu de la préfecture de Koubia pour traiter ses dossiers. Même que les prisonniers de Koubia sont confiés à la maison centrale de Labé. Toute chose qui éloigne le justiciable de la justice.
Selon certaines indiscrétions, le juge de paix de Koubia, Ibrahima Kanfory CAMARA n’a pas voulu utiliser des locaux privés dans l’exercice de sa fonction, juste pour essayer de garder le caractère indépendant et autonome de la justice.
Conséquence ? Aujourd’hui, le citoyen de Gadha Woundou, Fafaya ou Matakaou en conflit avec la loi est obligé de parcourir plus de 100 kilomètres pour faire entendre sa raison.
Pendant que ce magistrat travaille dans des conditions difficiles et pénibles, les officiers de police judiciaire, auxiliaires de justice sont, eux, confortablement installés dans des locaux rénovés par l’Union Européenne dans le cadre du 9ème FED.
Comment, dans ces conditions, le juge de paix de Koubia pourra-t-il aujourd’hui garder son autorité sur le commandant de la compagnie de la gendarmerie territoriale ou le commissaire central de police qui sont bien installés et mieux équipés ? Tout le paradoxe guinéen réside dans la réponse à cette question.
Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com
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