Construction anarchique à Conakry : un propriétaire se plaint de l’encavement de sa parcelle

fonctionnaireMonsieur Abdoulaye Diallo réside au quartier Lambangny. Ancien fonctionnaire, il est aujourd’hui mal voyant, suite à un accident de la circulation dont il a été victime. Une parcelle qu’il avait achetée en 2005 d’un propriétaire coutumier a été détournée et vendue à une autre personne. Suite à une bataille judiciaire, Monsieur Abdoulaye Diallo a fini par regagner son bien. Mais, aujourd’hui, sa parcelle et celles de quatre autres propriétaires sont enclavées par des constructions anarchiques de certains voisins dont Abdoul Karim Bangoura, ancien footballeur de l’équipe nationale. Malgré toutes les démarches menées depuis 2010, il n’obtient toujours pas gain de cause, le désenclavement de sa parcelle.

En 2004, les autorités de la Soloprimo ont lancé un appel à l’endroit des propriétaires des parcelles, à  se faire enregistrer. Ce que Monsieur Abdoulaye Diallo a fait. Sur la fiche d’enregistrement, il lui a été indiqué le payement d’un montant au titre des frais d’aménagement de sa parcelle. « J’ai versé environ sept millions de francs guinéens sur un compte logé à la  banque centrale de la république de Guinée. On m’a donné le reçu de versement », nous dit-il.
« J’ai commencé a accumuler les moyens  petit à petit pour faire face aux travaux de construction sur la parcelle. Mais en 2009, j’ai été désagréablement surpris de découvrir que ma parcelle a été vendue, avec la complicité de la direction de Soloprimo. C’est un certain Makan Camara qui l’avait vendu à un autre Monsieur du nom de Oumar Baldé, pour un montant d’environ 27 millions » , dit-il.
Apres s’être plaint, Monsieur Abdoulaye Diallo a obtenu gain de cause: sa parcelle lui a été restituée. « Celui qui avait  détourné la parcelle ainsi que  celui qui l’avait acheté, se sont  tous engagés à me la restituer, après une longue procédure judiciaire », se félicite-t-il.
Pendant que monsieur Abdoulaye Diallo livrait bataille contre ceux qui l’avaient injustement détourné sa parcelle, des voisins directs, construisaient de façon anarchique, aux alentours de la dite parcelle, bloquant tout accès à sa parcelle. »Depuis 2010, j’ai mené des démarches au près de la Société nationale de promotion immobilière  (SONAPI), pour que l’accès à la parcelle soit dégagé, afin de désenclaver l’endroit, mais en vain. En Octobre 2014, lorsqu’un  nouveau directeur a été nommé à la tête de la SONAPI, je  lui ai rencontré, il m’a écouté avant de s’engager à m’aider à ce que l’accès à ma parcelle soit dégagé. Malgré l’engagement du directeur, le directeur adjoint de la Sonapi, monsieur Kanaté , en complicité avec ses agents techniques, a refusé les ordres donnés par son chef et de respecter les engagements administratifs dont il est l’exécutant au niveau de cette direction », se plaint-il.

Depuis cela, Monsieur Abdoulaye Diallo, estimant qu’il n’avait plus d’autres recours que de saisir des responsables au plus haut niveau, a écrit à plusieurs responsables de l’administration guinéenne. A travers des courriers adressés au présidents de la délégation spéciale de Ratoma, au  ministre en charge de l’habitat, au ministre des droits de l’homme, au Premier Ministre et à plusieurs autres personnalités, Monsieur Abdoulaye Diallo a demandé de l’aide pour que l’accès à sa parcelle soit dégagé.
« Lorsque j’ai adressé ces courriers à ces autorités, le  dossier a été renvoyé à la direction de la SONAPI avec des instructions fermes pour exécution. Mais de Janvier 2015 à nos jours, le dossier est toujours bloqué par le directeur adjoint, Monsieur Kanté », se plaint-t-il.Malgré toutes ces correspondances, Monsieur Abdoulaye Diallo, ainsi que quatre autres propriétaires continuent de voir leurs parcelles complètement enclavées à Sonfonia.

Thierno Amadou Camara
+224 622 10 43 78

 
 

 

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