Augmentation du prix des appels téléphoniques : réactions des consommateurs

communiqué importFace à la faillite économique du pays, le gouvernement guinéen impose à la population- déjà malmenée par la crise économiques et sanitaire liée à Ebola- de payer désormais plus cher les appels téléphoniques. Guineematin.com a donné la parole à plusieurs compatriotes dont les points communs sont le dégoût du téléphone et l’incompréhension de cette taxe imposée depuis hier, 1er juillet 2015.

Ci-dessous, quelques réactions :

Mamadou Moustapha Baldé, commerçant : « Jusqu’à maintenant, j’avais un peu d’espoir de changement dans ce pays. Mais, aujourd’hui, je suis convaincu que nos gouvernants sont contre les pauvres. Sinon, ce n’est pas nous qui avons fait venir Ebola ici, ce n’est pas nous qui gérons la lutte contre Ebola. Donc, nous n’avions pas à leur payer les conséquences négatives de leur gestion économiques et sanitaires. Nous-mêmes, on est déjà suffisamment victimes pour ne pas être taxés comme ça. Surtout que les Guinéens se sont habitués au téléphone jusque dans les villages ces derniers temps. C’est très révoltant ».

Moussa Diallo est stagiaire dans une auto-école : « Je pense que cette augmentation n’est vraiment pas la bienvenue. Vous savez que ça galère actuellement. Comment nous les jeunes nous pourrions nous en sortir. Je demande à l’Etat  de tout faire pour que nous puissions revenir sur l’ancienne facturation ».

Mamadou  Lamarana Camara est étudiant à l’école supérieure du tourisme et de l’hôtellerie de Kipé : « Je n’apprécie  pas  du  tout  cette  augmentation. Les  opérateurs  de  téléphonie  mobile  auraient  dû prévenir les  consommateurs   au  moins  3 mois  avant  d’augmenter  le  coup  des  appels » s’est indigné  Mamadou  Lamarana Camara.
Contrairement  aux  précédents  intervenants  Joséphine  Traoré   apprécie  cette  nouvelle  facturation  : « J’apprécie cette augmentation, car c’est une stratégie visant à aider  l’Etat. Vous  savez, il  faut que l’Etat ait  de  l’argent  pour  payer  les  fonctionnaires . On  parle  de  développement  que  quand  il  y a  de  l’argent  dans  les  caisses  de  l’Etat », a-t-elle soutenu.

Réalisé par Ibrahima  Sory Diallo pour Guineematin.com

Facebook Comments Box