Détournements à Mamou : pourquoi enquêter sur l’ancienne mairie, les impôts, etc.

Mamou, mairieAprès l’éclatement de l’affaire de détournement des 259 000 000 GNF par l’ancien président de la délégation spéciale de Mamou, El hadj Oumar Diallo, de son secrétaire général, Honoré Sah Tolno et de son receveur, Ibrahima Soryba Keita, Guineematin.com à travers son envoyer spécial, a cherché à comprendre comment la commune de Mamou était gérée par l’ancienne équipe.

De cette histoire de détournement de deux cent cinquante neuf millions de francs guinéen qui a éclaté en début de ce mois, on s’est rendu compte que la commune urbaine de Mamou était déjà plongée dans un système de corruption, de détournement et de magouille généralisée.

À partir des documents que l’envoyé spécial de Guineematin.com dispose aujourd’hui, notamment les relevés bancaires de la dernières année, les reçus de payement et autres, on peut constater le fait qu’une fois une opération de dépôt est effectuée sur le compte de la commune urbaine de Mamou domicilié à la BICIGUI, dans les heures ou les jours qui suivent, l’argent est automatiquement retiré sans pour autant que sa trace ne soit visible dans le registre d’investissement de la commune.

Mais qui retirait cet argent ?

À ce qu’on sache, une double signature est exigée pour décaisser l’argent de la commune à la banque. En tout cas, le tout ce joue entre l’ordonnateur qui est le maire, son receveur et son secrétaire général.

Selon un informateur qui a souhaité garder l’anonymat, ce que nous vivons aujourd’hui n’est pas nouveau et que ce système existait depuis toujours. « Ce problème n’allait jamais arriver si les trois étaient d’accord. Mais, malheureusement, il y avait parmi eux des inexpérimentés qui ne connaissent pas le système. Je vous dis franchement que ce système de détournement n’a pas commencé aujourd’hui. Ceux qui étaient là avant eux l’ont fait, mais personne n’a rien compris parce qu’ils s’entendaient bien et chacun prenait sa part », a confié à l’envoyé spécial de Guineematin.com à rapporté un collaborateur direct de la commune.

On a parlé ces derniers temps que du détournement de 180 000 000 FG versé comme taxe et impôt à la commune par MTN Areeba.

Mais qu’en est-il des autres sociétés téléphoniques représentées dans la préfecture de Mamou à Savoir, Orange et Cellcom, les huit stations de carburant implantées à Mamou, les marchés et autres ?

Ces questions ne pourront être répondues que par l’ancien président de la délégation spéciale et ses deux plus proches collaborateurs qui sont tous à la maison centrale, nous a-t-on dit.

On se souvient encore qu’à la prise de fonction de la délégation spéciale, l’ancienne équipe n’avait laissé dans le compte de la commune que 537 217 francs guinéens et plus de dix millions de francs de dettes, après plus de dix ans d’exercice à la tête de la commune urbaine de Mamou.

L’envoyer spécial de Guineematin.com à tenté de joindre l’ancien maire et ses conseillers qui ont trôné à la tête de la mairie de Mamou durant plus d dix ans pour plus de précisions. Mais, c’est motus et bouche cousue ! Personne ne souhaite faire le moindre commentaire de cette gestion qu’on dit aujourd’hui faite de corruption et de magouille en complicité avec des opérateurs téléphoniques et des agents des impôts…

Alors, pourquoi aucune enquête ne vise aujourd’hui les anciens dirigeants de la commune, les responsables des impôts et les opérateurs téléphoniques qui sont cités dans cette affaire pour mieux situer l’opinion sur qui a fait quoi ? Des enquêtes impartiales, objectives et exhaustives permettraient de rassurer qu’il n’y a aucun risque de politisation de cette affaire qui fait grand bruit ici dans la ville carrefour…

Nous y reviendront !

De Mamou, Mamadou Mouctar Barry, envoyer spécial de Guineematin.com

Tél. : 621 607 907 

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