A quelques jours de la fête de ramadan, les fidèles musulmans de Kindia s’activent à tous les niveaux pour rendre cette fête grandiose, a constaté Guineematin.com, ce jeudi 30 juin 2016, à travers son correspondant local.
Après plusieurs semaines de jeûne, d’abstinence et de pardon, les fidèles musulmans du monde se préparent à tous les niveaux pour rendre beaux pour cette occasion marquant la fin du mois saint de ramadan. Malgré cette détermination des uns et des autres, plusieurs citoyens rencontrent actuellement de nombreuses difficultés compte tenue de la situation économique du pays.
Dans les ateliers de couture, le constat est alarmant et les clients viennent rarement. Les tailleurs à leur tour sont obligés d’appuyer sur l’accélérateur pour aux moins satisfaire la clientèle : « nous sommes confrontés à d’énormes difficultés pour les préparatifs de la fête. Les clients sont rares et ceux qui viennent ne payent pas les prix comme convenus et quand tu leur demande, ils n’ont qu’un seul slogan : il n’y a pas d’argent. Nous aussi, nous sommes obligés de travailler pour aux moins avoir de la dépense pour satisfaire quelques besoins de la famille », explique Aboubacar Camara, alias Mbengué, tailleur au quartier Manqueras.
Au marché central de Kindia, pas assez d’engouement entre vendeurs et acheteurs de vêtements de fête. Pour certains clients, la fête de cette année ne sera pas agréable comme celle de l’année dernière : « moi je me demande comment je vais passer la fête de cette année, les habits sont chers au marché alors qu’il n’ya pas d’argent. Franchement, si ça continue comme ça, le jour de la fête je vais tout simplement manger et me coucher », confie Aissatou Fadiga.
Du coté des vendeuses, les habits de qualité sont disponibles mais les clients sont très rares « J’ai fait un achat de trois millions de francs guinéens à Conakry et les clients ne viennent pas régulièrement. Depuis que je suis revenu de Conakry je n’ai pas revendu la moitié de mes vêtements », déclare Lamarana Sow.
Cependant, pour Fatoumata Binta Diallo, mère de trois enfants, malgré cette conjoncture difficile, elle est obligée d’acheter des vêtements neufs pour ses enfants. Une manière de les contenter : « je suis enseignante de profession et c’est hier que j’ai pris mon salaire et toute la moitié est partie pour les habits de mes enfants. Je n’ai pas d’autres choix que de les soulager, si non le jour de la fête, ils vont se comparer à leurs amis », se défend la mère de famille.
En attendant cette fête, les fidèles musulmans de la ville de Kindia, qui tirent généralement le diable par la queue, sont entrain de s’affairer pour que la fête ne soit pas morose.
De Kindia, Sékou Komoyah Kaba pour Guineematin.com
Tél. : 656 23 8181