Accords du 12 octobre : le RECIPROC dénonce, s’oppose et pousse les jeunes à se faire entendre

lansana-diawaraLes membres du  Réseau Citoyen des Producteurs et Consommateurs de Guinée (RECIPROC) étaient devant les jeunes de Gbessia Port 1, dans la commune de Matoto, hier, dimanche 13 novembre 2016. Tenue à la maison des jeunes dudit quartier, la rencontre visait à informer les jeunes sur la portée de l’accord politique signé entre l’opposition et le gouvernement et à les inciter à s’y opposer pacifiquement, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

S’adressant aux jeunes massivement mobilisés, le vice-président de cette  Plate-forme, monsieur Iboun Conté, a expliqué à l’auditoire que le législateur guinéen a bien réparti les rôles, en pensant aux citoyens. « Les élections locales sont réservées pour les citoyens. Les partis politiques ne doivent pas prendre part aux élections locales, c’est-à dire les élections des chefs des quartiers, et communes rurales. C’est l’article 110 du code électoral qui le veut ainsi. Donc le législateur guinéen a bien réparti les rôles en pensant à vous les citoyens », a expliqué le vice-président.

reciproc-jpg0Cependant, déplore-t-il, l’accord du 12 octobre 2016, est venu remettre en cause ce qui est conçu comme un acquis car, précise-t-il,  les « élections  locales sont des élections citoyennes. Aucun parti politique ne doit faire acte de candidature et aucun candidat ne doit battre campagne sous la bannière d’une organisation gouvernementale ou non gouvernementale.   Même nous,  les acteurs de la société civile, nous ne pouvons pas faire acte de candidature pour être élus chef de quartier », a-t-il précisé.

Dans la même logique, le président  de la plate-forme Lansana Diawara, a demandé aux jeunes de  ne pas accepter qu’on politise leur quartier en leur  imposant des chefs. « Opposez-vous catégoriquement. N’acceptez pas qu’on vous impose des chefs de quartiers »  a clairement dit le  président du RECIPROC.

reciprocIl leur a ensuite  suggéré de s’organiser dans le quartier et tenir des marches pacifiques pour ne pas, dit-t-il, rester seul dans cette situation. « Il faut que vous acceptiez de vous organiser dans votre quartier.  Tenir des marches pacifiques dans vos quartiers sans violence, sans jeter des cailloux.  Mettez en place un comité de veille  et utilisez des  banderoles  pour se faire entendre avant qu’il ne soit  trop tard», a-t-il préconisé.

Enfin, au terme de cette rencontre, la plate-forme a mis en  place un comité de veille, tout en promettant dans les jours à venir de mettre en place d’autres comités de veille dans les quartiers de Hamdallaye,  Koloma, et Cosa, tous situés dans la commune de Ratoma.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 654 416 922/664 413 227

 

Facebook Comments Box