Sensibilisation contre les accords du 12 octobre : refus catégorique de la mairie de Kaloum

ibrahima-sory-dialloLes partis politiques et certaines plateformes de la société civile, réunis autour du Front National pour la Défense des Droits Citoyens, continuent leurs démarches de contestation des accords politiques du 12 octobre dernier. Le front a entrepris une campagne de signature d’une pétition contre certains aspects desdits accords dans les cinq (5) communes de Conakry. Mais, l’étape de Kaloum, qui devait se tenir ce mercredi 16 novembre 2016, n’a pas eu l’aval des autorités communales, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Venus vers neuf (9) heures sur les lieux, les membres du front n’ont trouvé ni le secrétaire général de la commune, encore madame le maire. La veille, ils avaient déjà adressé  un courrier à la mairie pour l’informer de leur souhait d’entamer la campagne de recueil des signatures. Selon nos informations, la commune a répondu par la négative à cette requête qui vise à contester la désignation des chefs de quartiers au prorata des résultats des partis politiques aux élections communales de février 2017.

Après avoir attendu pendant près d’une demi-heure, les leaders Dr Faya Millimouno, Alpha Ibrahima Sila Bah, Dr Ibrahima Sory Diallo, Abdoulaye Kourouma, Ahmed Sékou Traoré, Diabaty Doré et des jeunes acteurs de la société civile, ont constaté le vide créé devant eux par les responsables de la mairie de Kaloum. Madame Makhdy Camara, maire de Kaloum était invisible tout comme son secrétaire général.

Devant une telle situation, la tension va monter entre les membres du front. Un premier groupe ne voulait plus que le front passe par la Mairie pour entamer la signature de la pétition alors que de l’autre on défendait l’argument opposé.

ibrahima-sory-dialloDr Ibrahima Sory Diallo a regretté le refus de la Mairie de répondre favorablement à la demande de sensibilisation sur la pétition. Pour lui, faute d’avoir trouvé les autorités de la mairie, il ne fallait pas agir en hors-la-loi : « nous ne sommes pas au dessus de la loi. Nous étions venus pour demander des explications sur le refus, pour chercher à interpréter les textes puis que notre activité n’est pas de nature à troubler l’ordre public. Nous sommes déçus et désolés du comportement de la mairie de Kaloum. Nous comptons organiser notre activité dans les jours à suivre », lance Dr Ibrahima Sory Diallo.

Visiblement remonté, Ahmed  Sékou Traoré est de ceux qui voulaient que les choses démarrent sur le champ. « La pétition n’a pas besoin d’une autorisation administrative. Et de surcroit, ni madame le maire, ni le secrétaire général de la commune ne sont là. Alors, est-ce qu’on a besoin de demander la permission pour la signature citoyenne ? Je dis non et ça ne peut être que ridicule », martèle monsieur Traoré.

De son côté, Abdoulaye Kourouma décide de passer à la vitesse à la vitesse supérieure en s’adressant aux passant. Il leur explique le bien fondé de la pétition qu’il demande de signer. Au moins deux citoyens vont s’engager en signant la pétition sur le champ. L’un d’entre eux, monsieur Mohamed Lamine Ndiaye,  plus connu sous le nom de Lavoisier dira que « les chefs de quartiers doivent être choisis par les citoyens. Nous demandons aux politiciens d’arrêter ça. La cohabitation qui se trouve au sein des quartiers, ils ne doivent pas gâter cela », conseille monsieur Ndiaye.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628 17 99 17

 

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