Procès d’Ibrahima Sory Camara de l’UFDG : voici les réactions croisées des avocats des deux camps

Comme annoncé précédemment sur Guineematin.com, le procès d’Ibrahima Sory Camara s’est ouvert ce jeudi 29 mars 2018 au Tribunal de Mafanco. Le communicant de l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée) est poursuivi pour outrage, injures et diffamation à l’encontre du chef de l’Etat. Après de nombreux incidents d’audience, le procès a été renvoyé au mardi 03 avril 2018, constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Ibrahima Sory Camara est poursuivi pour des propos tenus dans une vidéo diffusée sur Facebook où il soutient que l’incendie du marché de Madina a été planifié au palais Sékhoutoureyah.

L’audience de ce jeudi a été marquée par une passe d’armes entre les parties au procès. C’est maitre Alsény Aissata Diallo, avocat de la défense, qui a allumé la mèche à travers des déclarations fracassantes. Selon lui, c’est une communauté de la Guinée qui est visée suite à l’incendie du marché de Madina. Des propos qui ont provoqué la colère du procureur Aly Touré, qui a tenu coûte que coûte que le procès soit renvoyé. Il a fallu que maitre Alsény Aissata retire ses propos et présente ses excuses pour que le procès reprenne avant d’être renvoyé au mardi 03 avril 2018.

A la fin de l’audience les avocats des deux camps se sont exprimés au micro des médias présents à Mafanco.

Me Salifou Béavogui

Pour la défense, c’est maître Salifou Béavogui qui a pris la parole. Selon lui, « il faut se réjouir que le procès ait eu lieu, que les débats soient ouverts dans cette affaire. Surtout que notre client a beaucoup de choses à dire pour démontrer son innocence. Nous-mêmes, les avocats, nous avons beaucoup de preuves pour l’innocenter. Monsieur le procureur a sollicité le report de l’audience pour une question de sécurité. Nous de la défense, avons sollicité la remise en liberté de monsieur Ibrahima Sory Camara en raison du fait que sa détention n’est plus nécessaire à la manifestation de la vérité. Le tribunal a décidé de le maintenir en prison… nous restons sereins, confiant, courageux, derrière les principes et la loi. Nous pensons qu’au bout du rouleau, notre client sera relaxé purement et simplement dans cette affaire ».

Me Lanceï 3 Doumbouya

Pour sa part, maître Lanceï 3 Doumbouya, avocat de la partie civile, « nous avons l’espoir parce que nous estimons que le droit va triompher. Comme vous le savez, il s’agit de faits précis qui sont déférés devant ce tribunal, des faits d’outrage, d’injures et de diffamation à l’encontre du chef de l’Etat. Nous apporterons la preuve que les déclarations imputées au chef de l’Etat ne sont pas du tout établies, les propos ont été simplement tenus pour non seulement ternir son image, mais également pour créer la panique au sein de la société. C’est dommage qu’une autre orientation soit donnée au débat. L e tribunal a tenu compte des exigences de la sérénité en renvoyant le dossier à la suite des observations présentées par le ministère public ».

Propos recueillis par Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tel 628 17 99 17

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