Commune rurale de Linsan (Kindia) : les inquiétudes d’un élu au conseil communal

Situé à 82 Km de Kindia, le grand district de Linsan, érigé en sous-préfecture il y a juste un an, est une collectivité locale qui a besoin de tout pour amorcer son développement. Le retard dans la constitution de l’exécutif communal ne joue pas en faveur de Linsan, où tout est au ralenti alors que les besoins des populations se multiplient de façon exponentielle, a constaté un des correspondants locaux de Guineematin.com qui s’est rendu sur place.

La localité de Linsan a été érigée en sous-préfecture par le décret D/2017/115/PRG/SGG du 02/06/2017. De cette date à nos jours, les citoyens de cette commune rurale attendent toujours des actions concrètes pour leur épanouissement.

Dans un entretien accordé à notre reporter, Ibrahima Kaké, président du district de Linsan 1, ne cache pas son impatience et se plaint de beaucoup de choses. « Dieu merci, grâce au gouvernement, Linsan est devenu une sous-préfecture. Une Chose dont nous rêvions depuis plusieurs décennies. Mais, il y a des défis à relever. Nous n’avons pas de centre d’accueil, de maisons sociales. Une nouvelle sous-préfecture dépend de beaucoup de choses, notamment des infrastructures. Nous n’avons pas de maison de jeunes pour se mobiliser, pas de maisons sociales pour loger des étrangers. Vous avez vu l’image qui présente l’aspect urbain. Notre localité a besoin d’être loti. Tout cela va revenir à la charge des nouveaux élus locaux après les élections communales en Guinée. Je suis un futur conseiller. Nous avons des défis à relever, nous voulons être installés pour qu’on puisse démarrer les activités dans notre commune ».

M. Ibrahima Kaké

Selon monsieur Kaké, l’installation des élus locaux pourra aider à résoudre de nombreux problèmes. « On veut faire des écoles. Linsan est devenu un grand centre. Cette année, il n’y a pas de local pour recruter des enfants en première année. Nous demandons à la mouvance et à l’opposition d’accepter de se retrouver pour qu’il y ait un dialogue franc et que les choses rentrent en ordre. Parce que tant qu’il y a de retard dans l’installation, il y aura un retard dans le travail. Il faut qu’on accélère les choses pour qu’on soit installé afin qu’on puisse travailler et faire travailler les communes pour le bien être de la population », plaide notre interlocuteur.

En outre, monsieur Kaké évoque l’inquiétude des citoyens face à la réhabilitation du pont sur le fleuve Konkouré, situé à Linsan. « Sur le pont, l’Etat par le biais du Ministre des Travaux Publics, a pris des dispositions. L’entreprise est entrain de travailler avec des machines. Selon eux, le délai contractuel est d’un mois. C’est tout à fait normal. Mais, nous voulons que ça soit un travail garanti. On a vu le jeune ministre des TP qui a tenu des promesses. Nous demandons à ce qu’il veille sur l’entreprise pour ne pas faire un travail de brouillon et faire dos. Si le travail ne s’achève pas dans deux semaines, ça serait compliqué. L’eau a commencé à couler, la déviation va être immédiatement coupée. Le lieu qui va abriter le pont est le fleuve Konkouré où le barrage Garafiri se déverse. Il peut déborder en saison des pluies et dès que ça déborde cela peut faire cinquante à cent mètres de distance. Et enfin, la région de Kindia et celle de Mamou vont se couper, cela serait très grave. C’est pourquoi nous sommes inquiets », lance Ibrahima Kaké.

De retour de Linsan, Amadou Baïlo Batouala Diallo

Tél. : 628 516 796

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