La 31ème Journée Internationale contre l’abus des substances illicites et de drogues est célébrée le 26 juin de chaque année. Pour l’année 2018, la journée est centrée sur « l’écoute des jeunes ». C’est dans cette dynamique que le secrétariat chargé de la lutte contre la drogue et le crime organisé a eu un échange avec les médias dan ses locaux hier, mardi 26 juin 2018.
La démarche vise à communiquer sur les résultats obtenus et les perceptives dans la lutte contre la drogue, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Instituée par l’Assemblée Générale des Nations Unies depuis 1987, la célébration de cette journée, le 26 juin de chaque année, s’inscrit dans le cadre du combat que mène l’humanité toute entière contre le fléau que représentent les substances illicites et les drogues.
Selon le Lieutenant Colonel Faremba Camara, directeur général de l’OCAD (Office Central Anti Drogue), « le thème de cette année 2018 a été retenu suite à une profonde étude et une grande évaluation par rapport à la consommation de la drogue. A l’analyse de l’évaluation, il a été retenu que la jeunesse est beaucoup plus vulnérable en matière de consommation des drogues ».
En ce qui concerne les résultats des actions engagées dans le cadre la lutte contre ce fléau, le Lieutenant Colonel Faremba Camara a rappelé que plusieurs interpellations et saisies ont été effectuées par les services spéciaux. « Ce qui est plus marquant dans nos interpellations, c’est les modes de dissimulation découverts. Non seulement, il y a eu des interpellations sur des sujets qui ont ingéré de la drogue ; mais récemment, des caches ont été découvertes sur des machines de plastification. Ces modes de dissimulations font appel au perfectionnement, à la formation des agents en vue de prêter beaucoup plus d’attention sur les objets de cache ».
En outre, le directeur général de l’OCAD est revenu sur les statistiques des saisies et interpellations effectuées. « En 2017, on a saisi 5 kilogrammes 200 de cocaïne, 482 sachets de comprimés de valium. Il y a 50 personnes déférées. A l’heure qu’il est, nous avons une tonne 600 kilo de cannabis et 7 kilogrammes de cocaïne avec 15 présumés trafiquants déférés », a expliqué le Lieutenant Colonel Faremba Camara.
Pour sa part, le colonel Moussa Thiégboro Camara, premier responsable du secrétariat chargé de la lutte contre la drogue et le crime organisé, a réaffirmé son engagement à se battre contre le trafic de drogue. Selon lui, la Guinée qu’on qualifiait autrefois de plaque tournante du trafic de drogue, a changé de statut depuis le président Alpha condé a décidé de lutter contre le phénomène à travers les services spécialisés.
« La Guinée n’est plus la plaque tournante de la drogue. Elle est désormais un barrage international puisque récemment, une drogue a quitté le Brésil, elle a transité par Dubaï, avant qu’elle ne soit saisie à l’aéroport international Conakry Gbessia. C’est une innovation, c’est des choses à saluer. Je me réjouis de ces résultats », a-t-il dit.
Les trafiquants de drogue redoublent d’ingéniosité dans la dissimulation des produits prohibés. Une situation qui doit pousser à renforcer les moyens humains, selon le colonel Moussa Thiégboro Camara. « Malgré les progrès techniques, on se rend compte que les trafiquants peuvent toujours chercher à passer entre les mailles du filet. C’est pourquoi, on a besoin de qualifier davantage nos ressources humaines et de pouvoir avoir les chiens renifleurs, ce qu’on appelle la brigade canine. Ces chiens pourraient être d’un apport inestimable, plus efficaces que les scanners », estime-t-il.
Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com
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