Grève du SLECG à Mamou : « il y a des cadres de la DPE qui menacent leurs femmes (enseignantes) de divorce »

Thierno Souleymane Sall

Déclenchée depuis le 03 Octobre dernier par SLECG (syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée), la grève des enseignants est sur le point de franchir un cap effroyable qui pourrait affecter dangereusement certains couples d’enseignants à Mamou.

Après le gel des salaires de certains enseignants, ce sont des intimidations et des menacent de divorce qui seraient proférées par des cadres de la DPE, de l’IRE et de la préfecture à l’endroit de leurs propres femmes enseignantes, a appris un des correspondants de Guineematin.com dans la ville carrefour.

En marge du sit-in des enseignants qui s’est tenu hier, lundi 12 novembre 2018, devant la direction préfectorale de l’éducation (DPE) de Mamou, le secrétaire général préfectoral du SLECG, Thierno Souleymane Sall a indiqué que des cadres en fonction à la DPE, à l’IRE et à la préfecture intimident et menacent leurs femmes (enseignantes) de divorce, si ces dernières ne reprennent pas immédiatement le chemin de l’école.

Thierno Souleymane Sall

« Je vais vous signaler un fait qui m’a vraiment tiqué. Il y a des enseignantes dont les maris travaillent à la DPE, à l’IRE ou à la préfecture qui sont intimidées et menacées par leurs maris. Ces derniers ont carrément dit à leurs femmes si elles ne vont pas enseigner, ils vont divorcer d’elles. Dans un premier temps leurs femmes se sont défendues en disant qu’elles sont en grève et qu’elles respectent ce que le général Soumah a dit, mais les maris ont dit que c’est soit elles choisissent Aboubacar Soumah ou bien elles les choisissent eux (en allant enseigner). Ces monsieurs ont dit à leurs femmes (enseignantes) si elles choisissent Soumah, de rester à la maison, mais qu’elles sachent qu’à partir de là ils ne sont pas leurs maris. Et, finalement pour sauvegarder leurs foyers, les femmes ont accepté vraiment d’aller en classe. Actuellement elles vont à l’école se présenter, acheter à manger, bavarder avec leurs ami(e)s jusqu’à 9 heures, 10heures, puis elles rentrent à la maison », a expliqué Thierno Souleymane Sall, sans pour autant nommer individuellement les personnes qui se livrent à ces intimidations éhontées.

A noter que les écoles de Mamou sont encore paralysées par la grève déclenchée depuis le 03 Octobre dernier par SLECG (syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée).

De Mamou, Keïta Mamadou Baïlo pour Guineematin.com

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