Conakry : le calvaire des usagers du tronçon Cosa-CBK-Matoto

Malgré les multiples efforts du gouvernement, certaines routes de Conakry restent toujours en mauvais état. Les usagers éprouvent toutes les difficultés du monde en empruntant ces tronçons. C’est le cas de la route Cosa-Matoto, en passant par la cité CBK, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Habibou Bah

De nombreuses routes de notre pays sont caractérisées par leur mauvais état. Les usagers de la route Cosa-Matoto, qui longe les rails de RUSAL, rencontrent d’énormes difficultés pour arriver à destination. Un calvaire loin de prendre fin d’autant plus qu’aucune action n’est entreprise sur les lieux pour la réfection de ce tronçon emprunté, entre-autres, par l’honorable Claude Kory Kondiano, président de l’Assemblée nationale.

Une situation qui préoccupe les citoyens, ne sachant plus à quel saint se vouer. En attendant, ils prennent leur mal en patience. Elhadj Habib Bah, chauffeur de taxi sur l’axe Cosa- Matoto, dit qu’à cause du piteux état de ce tronçon, il est régulièrement au garage pour réparer son véhicule. « La route Cosa-Matoto est complètement foutue, surtout celle qui mène à Cosa en passant par la cité CBK. C’est le pire tronçon que je connaisse. Nous ne pouvons pas faire un mois sans nous rendre au garage. L’état de la route abîme nos véhicules. Nous demandons au gouvernement de nous venir en aide », plaide-t-il.

Souleymane Sayon

Pou sa part, Souleymane Sayon Kalé, membre du syndicat des transports de cet axe, dit que cet état de fait date de longtemps. « Nous sommes là ça fait des années. Ce n’est pas cette année que la route là s’est dégradée, ça fait trois ou quatre ans de cela. Actuellement, de Matoto à Cosa en passant par la route Sompareya, même un tracteur chargé ne peut pas passer là-bas. Il en est de même pour Cosa-Matoto en passant par Simbaya gare, cité CBK. La route est vraiment impraticable, surtout au niveau de Kakoroyah. D’ailleurs, là-bas, c’est pire. En allant vers le marché et la bétonnière, on n’en parle même pas… »

Interrogé sur ce qui a été entrepris pour faire face à ce problème, notre interlocuteur explique avoir adressé une lettre de soutien à la CBK (Compagnie des Bauxites de Kindia), sans jamais obtenir une suite favorable. « La fois dernière, les chinois sont venus ici pour creuser et prendre des mesures. On pensait qu’ils étaient là pour réparer les routes. Mais, ils ont disparu, on ne les voit plus. J’ai adressé une lettre de soutien à la CBK deux à trois fois. Je n’ai pas eu de suite favorable. Même à l’intérieur de la cité CBK les routes sont détruites. Les Russes préfèrent mettre du gravier juste pour une semaine ou deux », se désole Souleymane Sayon Kalé.

En outre, ce responsable du syndicat des transporteurs a rappelé que le président de l’Assemblée nationale passe par là tous les jours sans qu’il ne s’en émeuve. « La deuxième personnalité de l’Etat, le président de l’Assemblée (Claude Kory Kondiano, ndlr) passe par ici tous les jours et il connait bien ce qui sa passe ici ».

Pour terminer, Souleymane Sayon Kalé sollicite l’aide du gouvernement. « La situation que nous vivons est déplorable, nous nous remettons à Dieu. Mais, seul l’Etat peut nous aider et nous sollicitons son assistance pour changer le visage de cette route ».

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

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