Conakry : les laveurs de véhicules face à une crise d’eau

Depuis quelques semaines, la situation s’est compliquée encore pour les laveurs de véhicules à Conakry. Ces derniers font face à une crise d’eau qui rend difficile leur travail, a appris Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Pour les laveurs de véhicules à Conakry, le changement de saison est synonyme de changement d’habitude. Et, l’avènement de la saison sèche est toujours mal vécu par les acteurs de ce secteur. Car, pour nombre d’entre eux, cela entraîne une crise d’eau, leur principale matière première.

Ousmane Kaba, responsable d’un lavage auto à Kipé,
Ousmane Kaba

Depuis quelques semaines donc, Ousmane Kaba, responsable d’un lavage auto à Kipé, est confronté à ce sempiternel problème. Ce qui lui complique la tâche. « Nous souffrons énormément du manque d’eau ici. On avait pour habitude d’acheter la cuve d’eau à 20.000 GNF, mais aujourd’hui nous l’achetons à 30.000 GNF. Et parfois, même cela est introuvable. Dans ce cas, nous sommes obligés d’appeler les gens des citernes qui nous ravitaillent et on les paye cher. Donc, cela affecte beaucoup notre travail et ça diminue notre revenu », témoigne-t-il.

Alain Guilavogui

Cette préoccupation est partagée aujourd’hui par bon nombre de responsables de lavages autos de Conakry. Alain Guilavogui est confronté à la même situation. « Pendant la saison des pluies, on trouve facilement de l’eau, mais actuellement, c’est un véritable problème pour nous. Ce n’est pas facile de trouver de l’eau. Et quand on en trouve aussi, c’est cher. Cela joue forcément sur nos revenus parce qu’on est obligé de dépenser plus pour avoir de l’eau alors que le prix du lavage, lui, reste inchangé », explique cet autre laveur de véhicules.

Selon ces responsables de lavages autos, les prix de lavage sont de 10 000 GNF pour les motos et de 25 000 GNF à plus pour les véhicules, selon leurs types. Des montants qu’ils se partagent avec les travailleurs selon des pourcentages bien définis et qui leur permettent, disent-il, de payer l’impôt à la commune et d’avoir de la dépense. Ils estiment que s’il n’y avait pas les crises répétitives d’eau, leur business aurait pu être plus rentable. Ce qui allait permettre d’employer un plus grand nombre de personnes.

Fatoumata Djouldé Diallo pour Guineematin.com

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