A l’instar de leurs coreligionnaires du monde, les fidèles catholiques de Guinée célèbrent aujourd’hui, samedi 15 août 2020, la fête de l’Assomption. Et, les autorités du pays ont autorisé exceptionnellement la réouverture des églises pour permettre aux fidèles de s’y rendre pour prier à cette occasion. Une décision accueillie avec beaucoup de joie par les responsables de la cathédrale Sainte Marie de Kaloum.
Au cours d’un entretien qu’il a accordé à Guineematin.com ce vendredi, le chargé des affaires économiques et financières de cette église a salué une véritable délivrance.
« C’est comme si on vous dit : vous ne rentrez pas chez vous pendant 5 mois. Et 5 mois après, on vous dit : vous êtes libre, rentrez chez vous, comme si vous sortez de prison. Ça fait vraiment un effet extraordinaire. Donc, je suis très content, et je pense que tous les chrétiens aussi. Nous sommes animés par une joie vraiment immense, en ce sens que nous allons pouvoir nous retrouver désormais. Même si c’est pour un seul jour, mais nous allons nous retrouver entre chrétiens, entre catholiques, et prier ensemble. C’est ce qui nous a beaucoup manqué : ne pas pouvoir prier en communauté pendant des mois, ce n’est vraiment pas facile. Donc, nous sommes très contents de cette ouverture », a déclaré Charlemagne Rebello Gomez.
Depuis l’annonce de cette réouverture exceptionnelle des églises, les responsables de la cathédrale Sainte Marie de Kaloum s’activent à préparer la célébration de la fête de l’Assomption. Ils ont pris plusieurs mesures relatives notamment au respect des mesures barrières pour éviter la propagation du coronavirus à cette occasion. « Pour la bonne réussite de la fête, l’agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) a donné des recommandations. Je crois que la première des choses, c’est de respecter ces recommandations. Comme vous venez de le constater, les kits de lavage de mains sont installés partout. Sur toutes les trois rentrées de la cathédrale, il y a des kits de lavage de mains.
Nous sommes en train également de mettre des colles sur tous les bancs. Parce que quand on laisse comme ça, les gens vont se toucher alors qu’il faut respecter les mesures barrières. Donc sur les bancs, nous allons mettre de la colle pour séparer les gens. Un premier banc par exemple, s’il est grand, on y installe quatre personnes ; le second, on met trois personnes. Comme ça, on aura au minimum 1m 10 ou 1m 20 entre les personnes. Ensuite, nous avons sensibilisé les gens et nous allons continuer à le faire pour qu’ils sachent que quand on vient, cela ne veut pas dire que c’est définitivement ouvert. On va ouvrir demain, mais il faut savoir aussi qu’on va refermer juste après. Donc, il ne faut pas que l’euphorie aille jusqu’au-delà. Nous avons aussi sensibilisé les gens par rapport au port obligatoire de masques et le lavage de mains au niveau des kits…
Donc, tout le monde doit venir avec des bavettes ; quiconque n’a pas de bavette, ne rentre pas. Il y a un comité d’organisation composé de plusieurs personnes, qui vont donner des badges, qui vont sillonner à l’accueil. On vous accueille, on vous conduit à la place qu’il faut et vous vous asseyez sans problème. Une fois que c’est plein, il n’y aura pas de surcharge à l’intérieur. On va louer des tentes qu’on va installer dehors avec les chaises. Si l’église est pleine, parce qu’il y aura une distanciation, on va mettre les gens dehors sous les tentes. Et si malgré ça, on voit qu’il y a encore du monde, on fera deux messes pour que tout le monde soit satisfait. Donc, il y a beaucoup de mesures qu’on est en train de prendre », a laissé entendre Charlemagne Rebello Gomez.
A rappeler que la fête de l’Assomption célèbre la montée de la Sainte Marie, mère de Jésus Christ, au ciel. Mais, elle ne fait pas l’unanimité chez les chrétiens.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
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