Dans un entretien qu’il a accordé à Guineematin.com, ce jeudi 10 décembre 2020, le directeur préfectoral de l’élevage de Kankan est revenu sur l’abattage de bœufs enregistré fin octobre dernier dans la sous-préfecture de Koumban. Mamady Souaré a donné des chiffres contraires à ceux communiqués par les victimes et par le maire de la localité.
Quelques jours après l’attaque menée par des citoyens de Koumban contre les éleveurs qui étaient installés dans cette sous-préfecture située à 33 kilomètres de la ville de Kankan, les victimes avaient dressé un bilan très lourd. L’une des victimes qui s’était confiée à Guineematin.com avait déploré 207 bœufs, 86 moutons, 67 chèvres et 52 poulets tués, auxquels s’ajoutent 165 kilogrammes d’or volés et beaucoup d’autres biens détruits. Des chiffres qui avaient été démentis par le maire de la commune rurale de Kankan, Nafina Mady Condé, qui avait parlé de seulement 14 bœufs tués.
Pour voir plus clair sur cette attaque, la direction préfectorale de l’élevage de Kankan avait déployé une mission sur le terrain, le 30 octobre 2020, pour évaluer les dégâts. Et, son rapport fait état de 15 têtes de bovins tuées, 34 ovins, 108 caprins et 33 volailles emportés. « Ce bétail appartient à 13 éleveurs de toutes ethnies et de toutes provenance. 18 parcs dont 4 hangars, 15 habitations de fortune ont été également détruits », a indiqué Mamady Souaré.
Il précise toutefois, que les missionnaires de la direction préfectorale de l’élevage n’ont pas pu atteindre toutes les zones, en raison de l’accès difficile. C’est pourquoi, il a été demandé aux éleveurs de faire leur inventaire en termes de perte. « On a donné le feu-vert aux éleveurs de retourner rassembler les animaux et faire leur situation. Ils ont fait cette situation qui se trouve avec eux », a dit le directeur préfectoral de l’élevage de Kankan.
A noter que les éleveurs qui ont été victimes de ces dégâts ont annoncé qu’ils vont saisir la justice pour réclamer la réparation des préjudices subis. Mais, selon certaines informations, le Gouverneur de la région de Kankan chercherait actuellement à régler le problème à l’amiable.
De Kankan, Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com
