Couverture médiatique des élections au Burkina Faso : le rédacteur en chef de la RTB à Guineematin

Emmanuel Ouédraogo, rédacteur en chef et direct intérimaire de la radio télévision du Burkina Faso
Emmanuel Ouédraogo, rédacteur en chef et direct intérimaire de la radio télévision du Burkina Faso

La couverture médiatique des élections du 22 novembre 2020 au Burkina Faso a été un des aspects importants de la réussite de ce double scrutin (élections présidentielle et législatives). Tous les observateurs ont salué la façon dont les médias burkinabè ont couvert la campagne électorale et la journée électorale. Pour en parler justement, l’envoyé spécial de Guineematin.com à Ouagadougou a rencontré le rédacteur en chef et directeur général par intérim de la Radio-télévision nationale (RTB).

Selon Jean Emmanuel Ouédraogo, depuis le début de la campagne électorale, la Radio-télévision burkinabè, sous la houlette du conseil supérieur de la communication, s’est organisée de telle sorte qu’elle puisse couvrir équitablement les activités des différents candidats. « La couverture médiatique du processus électoral a été organisée en collaboration avec conseil supérieur de la communication. Pour ce qui concerne la présidentielle, il y a un certain nombre de quota qui a été défini avant même le démarrage de la campagne.

A savoir que chaque candidat a droit à 13 reportages durant la campagne. Maintenant, c’est au candidat de choisir les événements ou les activités de marketing politique qu’il souhaite voir couvrir. Il y a de ces candidats qui ont fait plus de 13 meetings et événements, mais nous on a couvert que 13. Cette équité est valable jusqu’au timing des reportages.

Pour ce qui est des législatives, la répartition est toute autre. On a des partis qui ont présenté des candidats dans les 45 provinces du Burkina Faso. Donc, si tel est cas, le parti avait droit à 10 reportages. Quand un parti ne couvre pas les 45 provinces, il y avait aussi un quota entre une et 5 provinces et entre 5 et 10 provinces. Si vous faites la somme, vous verrez qu’un parti qui présente un candidat à la présidentielle et dans les 45 provinces, il aura 23 reportages », a-t-il expliqué.

Le 22 novembre 2020, jour du scrutin, la RTB a déployé des équipes pour couvrir toutes les régions du pays. Et, en plus des éditions d’informations de la journée, elle a fait une édition spéciale qui a duré toute la nuit. « Pour ce qui est du jour du vote, c’était en fonction de l’offre que nous avons travaillé. On avait une journée électorale ponctuée d’éditions spéciales, il y en a eu trois : 10h ; 13 et 16h. On a eu le grand journal de 20h et la nuit électorale de 21h à 5h du matin. Et, pour pouvoir rendre compte de ce qui se passe dans les régions, on a déployé 13 équipes de reportage dans les 13 régions.

Emmanuel Ouédraogo, rédacteur en chef et direct intérimaire de la radio télévision du Burkina Faso

Ces équipes étaient chargées de nous produire des reportages pour savoir les comptes rendus de la journée électorale, en sillonnant les bureaux vote avec toutes les réactions. Dans toutes ces régions, on avait un dispositif qui nous permettait de faire des appels vidéos en direct. Dans les régions où cela était impossible, on les appelait par téléphone. Donc, c’est comme ça qu’on a déployé nos équipes de reportage pour la couverture de la journée et la nuit », a dit Jean Emmanuel Ouédraogo, rédacteur en chef et directeur général par intérim de la Radio-télévision burkinabè.

En ce qui concerne la publication des résultats, la RTB a fait en sorte qu’elle puisse passer intégralement en direct à la télévision nationale. « On avait un dispositif permanent installé dans la salle de conférence Ouaga 2000, notamment au centre de compilation. Parce que c’est de là-bas que les résultats étaient publiés au fur et à mesure. Et, toute la proclamation des résultats était retransmise en direct sur la RTB », se félicite notre confrère.

Entretien réalisé à Ouagadougou par Abdoulaye N’koya SYLLA, envoyé spécial de Guineematin.com

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