Lutte contre les violences faites aux femmes : la fondation Solidarité Féminine s’active à Conakry

Hadja Maïmouna Yombouno, présidente de la Fondation Solidarité Féminine

A l’occasion des 16 jours d’activisme pour mettre fin à la violence faite aux femmes (du 25 novembre au 10 décembre 2020), la fondation Solidarité Féminine a mené une campagne de sensibilisation dans plusieurs écoles et salons de coiffure de Conakry. Elle est allée expliquer à de nombreux jeunes (hommes et femmes) mais aussi des adultes la nécessité de mettre fin à toutes les formes de violences à l’égard de la couche féminine, a constaté Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Initiés par le système des Nations Unies, les 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre se sont déroulés cette année sous le thème global : « Orangez le monde : financez, intervenez, prévenez, collectez ! ». L’accent a été mis sur les effets négatifs du Covid-19, cette pandémie qui a contribué à une augmentation des violences à l’égard des femmes dans le monde. En Guinée, la fondation Solidarité Féminine, présidée par Hadja Maïmouna Yombouno, a mis l’occasion à profit pour sensibiliser plusieurs acteurs concernés sur la lutte contre ces violences.

Hadja Maïmouna Yombouno, présidente de la Fondation Solidarité Féminine

« Parmi les nombreuses violences faite aux femmes dans notre pays, il y a les mutilations génitales féminines et les mariages précoces qui confisquent l’avenir des filles. Quand nous voulons l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes et qu’aujourd’hui une grande partie des filles est bloquée à l’éducation, on aura des problèmes. En plus, beaucoup de femmes perdent leur vie à travers les violences conjugales. A cela s’ajoutent les violences sexistes, le harcèlement sexuel qui est courant dans les couloirs de notre administration. Voilà des types de violences qui font que beaucoup de femmes ne peuvent plus s’exprimer et ça bloque l’évolution du monde. Parce que si une grande partie de la population est martyrisée, on ne peut pas évoluer », a expliqué la présidente de la fondation Solidarité Féminine.

Le salon « Sata coiffure », situé dans l’enceinte du groupe scolaire Sophiapole de Bantounka, a été l’un des établissements visités par l’équipe de sensibilisation dirigée par Hadja Maïmouna Yombouno. Une visite saluée vivement par le fondateur de cette école, Sâa Antoine Millimono, qui a remercié la Fondation Solidarité Féminine pour son combat pour le respect des droits des femmes.

Sâa Antoine Millimono, fondateur du groupe scolaire Sophiapole

« Nous remercions la fondation Solidarité Féminine pour le choix porté sur Sata coiffure qui apprend à plusieurs filles et femmes le métier de coiffeur. Et, ce n’est pas la première fois que cette fondation vient vers nous. Elle était déjà venue nous offrir des kits scolaires en 2019 pour tous les lauréats de Sophiapole, surtout les jeunes filles », a-t-il rappelé.

Denis Tambakè Camara, Irecteur groupe scolaire Thomas Menino

Même son de cloche chez Denis Tambakè Camara, le fondateur du groupe scolaire Thomas Menino de Lambanyi. Une autre école qui a été touchée par cette campagne de sensibilisation. « Merci à la l’Association Solidarité Féminine d’avoir choisi notre école pour cette campagne contre les violences faites aux femmes et aux filles. Le message que je voudrais faire passer, c’est surtout d’interpeller les hommes qui exercent de la violence sur les femmes. Nous les hommes, nous devons éviter les violences parce que les femmes sont nos mamans, nos sœurs, nos épouses et nos filles. Nous leur devons du respect et de la considération. Donc, j’interpelle tout un chacun à éviter de faire de la violence à l’égard des femmes. Nous devons tous œuvrer pour l’épanouissement des femmes », a-t-il conseillé.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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