Labé: la ministre de l’enseignement Supérieur promet d’offrir un meilleur cadre de vie et d’étude aux étudiants

Dans le cadre d’une tournée de prise de contact qu’elle a entamé dans les différentes universités du pays, la ministre de l’enseignement  supérieur et de la recherche scientifique s’est rendue ce jeudi, 03 Février 2022, à l’université de Labé où elle a été accueillie par de nombreux étudiants. Et, sur place, Dr Diaka Sidibé a promis de tout mettre en œuvre pour satisfaire les différents besoins des étudiants de cette institution d’enseignement supérieur, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Labé.

Devant la ministre et sa suite, Dr Moussa Diakité, recteur par intérim de l’université de Labé, a égrené les maux dont souffre cette université qu’il dirige depuis quelque temps.

Dr Moussa Diakité, recteur par intérim de l’université de Labé

« Les préoccupations des universités sont énormes. Mais, à notre niveau, nous sommes à 20 kilomètres de la ville de Labé, à 18 kilomètres de Pita et à 17 kilomètres de Timbi Madina. Donc, nous sommes dans la rase campagne. Les choses ne sont pas faciles pour les enseignants et les étudiants. Au rectorat, je suis le seul. Donc, je dois faire tous les travaux. Nos préoccupations, c’est qu’on puisse nommer rapidement les vices recteurs, un recteur, un secrétaire général et les pools financiers. Parce que l’agent comptable est décédé, la DAF est partie à la retraite. Donc, il faut meubler rapidement ces structures pour que le travail puisse marcher comme il le faut » a dit Dr Moussa Diakité.

De son côté, Adolphe Fiskoï, le président des étudiants de l’université de Labé, a exposé les souffrances, les peines et les doléances des étudiants à la ministre Dr Diaka Sidibé.

Alphonse Fiskoï, président des étudiants de l’université de Labé et porte parole des étudiants

« Nous traversons des conditions assez difficiles. Au niveau de la formation chez nous, il n’y a pas de mécanisme de performance. Parce que il n’y a de laboratoires biens équipés, il n’y a pas de bibliothèques qui répondent à nos programmes, il n’y a pas de salles d’informatique équipées. Nous dénonçons aussi le manque de bourses d’étude pour les deux premiers de chaque promotion. A cela s’ajoutent les conditions de vie difficiles. Car, même les dortoirs sont insuffisants et inadaptés au cadre de vie. Il y a le manque d’eau et les pécules parfois retardent. Tout cela met les étudiants mal à l’aise. Comme la ministre est là aujourd’hui, nous espérons qu’elle prendra nos doléances en compte », a indiqué Adolphe Fiskoï.

Après avoir fait le tour du campus de l’université de Labé pour visiter les différentes infrastructures, la ministre Diaka Sidibé a partagé son « constat alarmant » avec les étudiants. Elle a aussi promis de prendre des « dispositions très rapides » pour corriger certains manquements.

Dr. Diaka Sidibé, Ministre de l’Enseignement Supérieur, Recherche Scientifique et Innovation à Labé

 

« Nous avons un seul objectif pour cette mission : c’est de connaître l’état des lieux, diagnostiquer notre système d’enseignement, voir les conditions dans lesquelles vous êtes en train d’étudier, voir le cadre de vie. Chaque université a ses spécificités. Cette matinée, nous avons fait le tour du campus de l’université de Labé. Beaucoup de constat alarmant, beaucoup d’infrastructures en arrêt pour faute de paiement sans doute et beaucoup de problèmes internes aussi au niveau de la gouvernance, au niveau des enseignants chercheurs. Néanmoins, nous avons écouté toutes les parties prenantes et nous avons pu finaliser par une synthèse avec l’équipe de direction générale. C’est vrai que le constat est alarmant, mais nous allons prendre des dispositions très rapides par rapport à l’université de Labé pour corriger certains manquements. Parce que nous avons pu constater qu’il y a un problème par rapport à leur formation, le manque d’équipement pour les travaux pratiques, le manque de campus universitaire, il y a le  manque d’eau, de résidence universitaire, de restaurant universitaire. Donc, c’est un peu compliqué par rapport au cadre de vie des étudiants. Au niveau des enseignants, c’est pratiquement le même constat… Déjà, notre visite est une réponse urgente. Le simple fait d’être là et de voir la réalité, tout de suite ça redéfini nos priorités. A travers ce constat, de retour, nous ferons de notre mieux afin d’offrir un cadre de vie  et un cadre d’apprentissage à la hauteur d’une université digne de ce nom », a promis Dr Diaka Sidibé.

De Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com

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