Le colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition, semble avoir pris goût aux bains de foule. Mais, ses différentes sorties dans la capitale suscitent des controverses au sein de l’opinion. C’est du moins ce qui transparait dans ce micro-trottoir réalisé par un reporter de Guineematin.com la semaine passée.
Mamadou Pathé Diallo, diplômé en Banque Finance : « Je dirai qu’il est déjà détourné par son entourage. Doumbouya du 5 septembre et Doumbouya d’aujourd’hui ne sont pas les mêmes. Il a complètement changé. Moi, par exemple, le 5 septembre j’étais l’un des gens qui l’un des gens qui ont accompagné jusqu’à la RTG. J’ai même les images avec moi. On avait voulu même rentrer à la RTG ce jour, parce qu’on avait cru en lui. Mais actuellement-là, il s’est détourné. Comme ce qu’il a fait hier, aller à la Casse sur l’autoroute et passer par là c’est du populisme, simplement du populisme. Sinon il n’a pas besoin de ça. Il doit juste faire ce qui est bon pour les guinéens. C’est vrai qu’il a mis en place la CRIEF et qu’on a besoin de savoir ce qui s’est passé derrière nous. Mais il y a des dossiers actuellement qu’on doit relever qui ne sont pas relevés. Je veux parler des dossiers de l’ancien régime, des ministres sortants. Eux, ils sont là, on est en train de leur laisser du temps pour effacer leurs preuves, pour ne pas qu’on les poursuive. Sinon c’est des dossiers qui sont d’actualité. Au lieu de déterrer les anciens dossiers, comme Air Guinée, on aurait parlé des dossiers de ce régime sortant. Je lui demande de revoir son entourage. Ils sont en train de le pousser dans les erreurs. Et qu’il sache que la seule légitime dans ce pays-là c’est la population. Dadis est venu, il est parti. Konaté est venu, il est parti également. Et Alpha Condé venu ; c’était le plus dictateur en Guinée, il est parti. Lui aussi s’il ne fait pas attention il partira. Mais nous voulons qu’il soit le père de la Démocratie de la Guinée ».
Ibrahima Sory Soumah, diplômé en Environnement : « Pour moi c’est quelque chose qui est important. Surtout quand on est dans un pays où il y a beaucoup de frustrés, c’est important qu’il sorte sur le terrain pour comprendre réellement ce qui se passe. Est-ce réellement ce qu’il a donné comme instructions aux ministres qui se passe sur le terrain ? Est-ce que les décisions qu’il prend jouent réellement sur la population ou en faveur de la population ? Donc, c’est quelque chose qui est très important. Les gens se disent patriotes, mais parfois quand une décision prise par le président de la transition n’est pas en leur faveur ils disent que ce n’est pas bon. Ça aussi, ce n’est pas bon. Mais qu’à cela ne tienne il faut respecter l’engagement du président, il faut le suivre, voir ce qui va en sortir après. Donc on doit soutenir le président, c’est un jeune et l’aider à accompli sa mission à bon terme.
Amadou Bah, chauffeur : « Par rapport à la sortie répétitive du colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition, pour se faire un bain de foule, ce que j’ai à lui c’est d’organiser vite les élections libres et transparente. C’est ce qui est bon la population afin qu’il soit le héros et non le contraire. Car les gens commencent à avoir des doutes et à se décourager par rapport à certaines décisions qu’il prend ».
Moussa Oularé, Prof de Mathématiques-Physique : « Je pense que c’est normal, parce que le président ne peut pas s’enfermer chaque jour dans son palais là-bas. Il faudrait qu’il soit en contact direct avec la population. Je pense bien que tout ce qu’il est en train de faire là est normal. Et quand il s’enferme là-bas il ne va pas connaitre les réalités du terrain. Il ne faudrait pas qu’il envoie seulement des missionnaires sur le terrain. Chacun à sa manière de voir les choses. Je ne vais pas dire que ceux qui qualifient cela du populisme n’est pas vrai, mais je voudrais dire tout simplement que chacun à sa manière de voir les choses. Le président a un agenda bien déterminé : celui de conduire la transition jusqu’à la fin. Et il a été clair dès la prise du pouvoir par le CNRD. Pour que cette transition soit une réussite, vu que le CNT est mis en place, il doit se mettre au travail pour organiser les élections libres transparente et crédible en Guinée, pour que le prochain président de la république soit là pour tous les Guinéens ».
Baïlo Diallo, commerçant : ‘J’ai vécu et connu toutes les souffrances que nous, jeunes de l’Axe, avions subies. Mais Je vois juste et apprécie la sortie du président Colonel Mamadi Doumbouya pour savoir ce qui ce passe dans son pays, pour gagner la confiance de la population. Ici, c’est l’axe de la démocratie. Si on dit l’axe démocratie, cela ne veut pas dire que c’est pour une partie, mais pour toute la Guinée. Seulement, l’Axe ne veut pas l’intimidation, l’impunité, l’injustice. L’axe ne veut pas aussi escroquerie. On lutte toujours pour que l’injustice soit punie. Mais, le fait de nommer à des postes certaines personnes qui ont cautionné cette histoire de troisième mandat, qui a mis en mal le pays, a frustré certains citoyens ».
Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com
