Conakry : l’enseignant congolais Rigobert Jean, l’école et les 178 millions GNF de sa sœur, Lydie Mwinda Furaha

Enseignant de nationalité congolaise, Rigobert Jean Claude Loua a comparu lundi dernier, 7 mars 2022, devant le tribunal correctionnel de Dixinn. Il est poursuivi devant cette juridiction de première instance pour « abus de confiance » portant sur un montant de 178 millions de francs guinéens au préjudice de sa sœur Lydie Mwinda Furaha. Cette dame lui aurait remis ce montant à l’effet de réaliser une école privée en Guinée. Mais, Rigobert Jean Claude Loua a créé ladite école en son nom et pour son compte, a appris un reporter de Guineematin.com qui était au tribunal de Dixinn.

Dans sa déposition, le prévenu a rejeté les charges d’abus de confiance articulées contre lui. Il a laissé juré que la partie civile est sa sœur de lait et que c’est le mari de cette dernière qui lui a envoyé à compte gouttes les 178 millions de francs guinéens pour l’aider à réaliser son projet de construction d’une école à Conakry.

« C’est le mari de ma sœur qui a financé mon projet d’école. C’est mon projet personnel. Il a envoyé cet argent à compte gouttes jusqu’à hauteur de 178 millions de francs guinéens. Et, quand ils envoyaient cet argent, ils n’ont pas expliqué s’il s’agissait d’un don ou d’un prêt. On n’a pas fait un écrit. On a travaillé sur la base de la confiance. Mais, il m’a envoyé cet argent pour m’aider à réaliser mon projet. Quand l’argent est venu, pendant un an j’étais en train de chercher un local.  Finalement, j’ai trouvé et j’ai créé l’école en mon nom personnel parce qu’il n’a jamais été convenu que l’école va porter son nom. J’ai créé l’école en mon nom et j’étais le directeur général. Et, à date, j’ai remboursé 146 millions et quelques », a expliqué Rigobert Jean Claude Loua à la barre.

La partie civile étant absente à l’audience, le conseil du prévenu, Me Babaen Camara, a sollicité au près du tribunal la liberté de son client avant le renvoi du dossier.

« C’est un éducateur, il n’est pas connu des services de police et de la gendarmerie. Il n’a jamais fait l’objet d’une poursuite pénale auparavant. Il n’a rien à se reprocher. Il sera là quand vous voulez », a plaidé Me Babaen Camara.

Mais, le ministère public s’est catégoriquement opposé à cette demande de mise en liberté. Et, finalement, le tribunal aussi a rejeté cette demande de mise en liberté, tout en renvoyant l’affaire au 14 mars prochain pour la comparution de la partie civile.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620 589 527/664 313 227

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