Concertation avec les acteurs politiques : les explications du ministre Mory Condé

Mory Condé (MATD) et Elhadj Thierno Mamadou Bah, conseiller personnel du chef de l'État

Comme annoncé précédemment, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation a entamé hier, lundi 14 mars 2022, une série de rencontres avec la classe politique guinéenne. Mory Condé, en compagnie du conseil personnel du chef de l’État, Elhadj Thierno Mamadou Bah, et de plusieurs cadres de son département, a reçu aujourd’hui trois coalitions politiques (ADC-BOC, Collectif des partis progressistes de Guinée, Coalition Renaissance guinéenne).

A l’issue des rencontres, tenues séparément et à huis clos, le ministre est revenu sur l’objectif de ces nouvelles discussions. Il a fait savoir qu’il s’agit d’une suite logique des concertations nationales, tenues en janvier dernier, au Palais du peuple, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

Mory Condé, ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation

« Au mois de janvier, nous avions invité la classe politique pour une discussion concernant la transition. Lors de cette rencontre, la classe politique a exprimé le souhait de voir l’ouverture d’un cadre de dialogue avec eux. Nous avions fait la même chose avec les organisations de la société civile. Ils ont également manifesté leur volonté d’être associés au dialogue qui va s’ouvrir. Depuis ce jour, les cadres de mon département ont travaillé sur un projet de création d’un cadre de dialogue.

Aussitôt, nous avons soumis le document de ce processus de travail au premier ministre et au président de la transition qui, après avoir pris connaissance du contenu de ce document, sont arrivés à des interrogations suivantes : est-ce que le MATD a consulté les acteurs pour savoir quel type de dialogue la classe politique souhaite ? Est-ce que les acteurs politiques et la société civile se sont prononcés sur quelles seront les prérogatives et le contenu de ce cadre de dialogue ?

Vu qu’on n’avait pas procédé ainsi, nous avons été instruits par le premier ministre d’appeler l’ensemble de la classe politique, la société civile, en un mot le mouvement social, y compris le syndicat et les confessions religieuses, pour discuter avec eux et savoir quelle forme de cadre ils souhaitent. Est-ce que c’est un cadre de dialogue strictement politique en dehors des acteurs de la société civile ou un cadre avec l’ensemble des acteurs sociaux, c’est-à-dire la société civile, les mouvements syndicaux et les confessions religieuses ?

La deuxième question, c’est est-ce que ce cadre qui doit être mis en place discutera uniquement des questions éminemment politiques ou de l’ensemble des questions qui régissent la vie de la nation. C’est ce qui a motivé l’envoi de courriers à l’ensemble de la classe politique, la société civile, les mouvements syndicaux et les religieux pour les faire venir autour de la table pour discuter avec eux », a expliqué Mory Condé.

Après les acteurs politiques, le ministre et les cadres qui l’entourent vont rencontrer les autres acteurs concernés par ces discussions. Il s’agit notamment de la société civile, des centrales syndicales et des religieux. « A la suite de ces discussions, nous allons faire parvenir aux acteurs consultés les conclusions et la synthèse de chaque catégorie par rapport à leur position sur le cadre de dialogue qui va s’ouvrir. Ainsi, cela nous permettra d’assigner le projet de création du cadre de dialogue qui doit être soumis à monsieur le président pour sa signature », a indiqué le ministre Mory Condé.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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