Tribunal de Dixinn : les 2 homonymes, les 3 marchandes et les bazins volés au quartier Kobaya

Le procès de trois (3) hommes et de trois (3) femmes, accusés de vol d’objets divers et de recel, s’est ouvert au tribunal de Dixinn hier mardi, 22 mars 2022. Ils sont poursuivis pour avoir soustrait frauduleusement des habits, une tablette, un téléphone, des marmites, des assiettes et des chaînes en or au quartier Kobaya, dans la commune de Ratoma.

 Les six prévenus dans cette affaire, détenus depuis le 07 mars 2022, sont : Ibrahima Sory Sylla, Ibrahima Sory Touré, Bafodé Camara, M’Mah Touré, M’Mahawa Sylla, Salématou Camara. A tours de rôle, ils ont fait leur déposition devant le juge audiencier, Alpha Camara.

A la barre, Ibrahima Sory Sylla, présenté comme le cerveau de l’opération, a reconnu les faits de vol mis à sa charge. Après avoir soustrait les objets appartenant à Fodé Kaba Fofana à Cobayah aux environs de 14 h, il les a transportés chez lui au quartier Wanindara. En compagnie de son ami Ibrahima Sory Touré, ils sont allés revendre les habits, notamment des bazins, au marché de ENCO 5. « Je suis allé seul à Cobayah. J’ai défoncé la porte et j’ai pris les objets. J’ai transporté les objets chez nous à Wanindara où je les ai cachés. Je les ai revendus avec Ibrahima Sory Touré. Deux complets bazins ont coûté 400 mille GNF chacun », a-t-il laissé entendre.

Par contre, Ibrahima Sory Touré, maçon de profession, poursuivi pour recel, a nié tout en bloc. « Je ne savais pas que les bazins étaient volés. Ibrahima Sory Sylla est venu me dire qu’il a des bazins à revendre. Il a pris 3 complets que nous sommes allés revendre. Mais, moi je ne savais pas que c’était des habits volés. Pour l’argent aussi, il ne m’a rien donné », a-t-il dit à la barre.

Bafodé Camara, ferrailleur de profession, jugé pour les mêmes faits, a dit tout sa surprise de s’être retrouvé dans cette procédure. Il a été dénoncé par le cerveau de l’affaire. Ce dernier viendra d’ailleurs le disculper. « Il ne connaît rien dans cette affaire. Je l’ai dénoncé tout simplement parce que je pensais que c’est lui qui m’a dénoncé. C’est pourquoi j’ai envoyé les agents là où il travaille pour le mettre aux arrêts. Il ne connaît rien », a avoué Ibrahima Sory Sylla.

Appelées à la barre, les trois femmes, 2 marchandes et une coiffeuse, ont tour à tour expliqué comment elles ont été convaincues d’acheter les objets volés.

La coiffeuse M’Mah Touré a dit avoir acheté des mains des deux hommes un complet bazin à 400 mille francs guinéens. « Les deux sont venus me trouver au marché de Enco5. Ils ont fait sortir le bazin dans un sac plastique. Ils ont dit que c’est leur tante qui les a remis à l’effet de les revendre. Ils m’ont dit que c’est 700 mille francs, mais j’ai payé à 400 mille une pièce. Trois jours après, c’est l’oncle de Ibrahima Sory Sylla qui est venu me dire de ramener le bazin que j’ai payé dans les mains des deux Ibrahima Sory. Quelques temps après, ce sont les agents qui sont venus m’interpeller ».

Les deux autres dames vont abonder dans le même sens, jurant ne pas savoir que c’était des objets volés.

Après avoir remis en liberté le ferrailleur Bafodé Camara, le juge a renvoyé le dossier au 29 mars prochain pour la comparution de la victime du vol, Fodé Kaba Fofana.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 620589527/664413227

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