Par Aliou Konah (la force tranquille de l’UFDG) : Excellence Monsieur le ministre, je pense que le moment n’est pas opportun pour engager un bras de fer avec le Président Cellou Dalein Diallo et ou l’UFDG et surtout vos proches d’hier.
Monsieur le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire, mon cher Ousmane Gaoual Diallo ! J’ai trouvé nécessaire de vous écrire ces quelques lignes étant un ami et un frère, devant Dieu et devant l’histoire.
Nous nous sommes battus avec vous et par moment pour vous, pour défendre des valeurs et des idées, quelques fois contre les positions du parti ou du Président Cellou Dalein Diallo.
J’ai réussi à mobiliser beaucoup d’autres jeunes qui sont devenus fidèles à vous, pour repousser les inimitiés internes et externes.
Malheureusement, j’ai l’impression que toutes ces luttes menées à vos côtés sont entrain d’être jetées aux oubliettes. Je me souviens encore des : Aliou fait ceci, Aliou fait cela parce que…, tu me…, mais tout ceci n’est pas un problème en tant que frère et ami.
J’ai été marginalisé, haï, pour le soutien sans faille que je vous ai apporté. Et cela n’a fait qu’amplifier ma détermination et mon courage. J’ai osé, j’ai tout affronté pour vous, parfois même au détriment de mon image et de mes intérêts politiques.
Cette lutte qu’on a menée ensemble et que je continuerai à mener, celle de la défense des libertés fondamentales et l’instauration d’un État de droit, ne saurait être négociable. C’est une lutte noble et digne.
Mais, depuis un certain temps, je suis très inquiet de votre comportement vis-à-vis de votre formation politique et surtout de vos proches et collaborateurs. C’est un comportement qui me fait peur, car il n’est pas annonciateur d’un lendemain meilleur pour votre avenir politique. Aujourd’hui, beaucoup de vos admirateurs et soutiens trouvent que vous êtes passé à côté. Votre démarche de copter certains cadres déserteurs de l’UFDG ne peut qu’entretenir les soupçons qui risquent de peser sur votre avenir politique.
Aujourd’hui, nous qui avons été vos collaborateurs, nous n’avons pas besoin de décret ou une aide financière. Nous avons juste besoin de reconnaissance et ou d’explication sincère.
Depuis votre sortie ratée concernant les domaines privés de l’Etat, les gens commencent à se poser la question sur votre personnalité réelle, c’est le moment de faire une revue documentaire du passé très récent où vous défendiez la justice. Vous aviez été jusqu’à vouloir empêcher les militants de l’UFDG originaire de Gaoual installés à Conakry à venir saluer le Président Cellou Dalein Diallo. Ce comportement nous a étonnés à juste titre.
Votre promptitude à défendre à tout prix le CNRD, même dans les dérives dictatoriales, ne vous honore point. Certains vont jusqu’à dire que vous n’avez pas d’amis, vous défendez seulement vos intérêts personnels du moment, j’ai peur de leur donner raison, sinon comment oublier un certain Doumbouya Gaoual, une Amizo, ainsi que tous vos amis de lutte.
Certains vont même jusqu’à douter de votre niveau de formation académique, ils disent que vous vous réclamez être connaisseur de tout et pourtant vous n’êtes spécialiste de rien, ne leur donnez pas raison (Woo ko on jooma gandoy ko no on alaa gandal…).
Excellence Monsieur le ministre, je pense que le moment n’est pas opportun pour engager un bras de fer avec le Président Cellou Dalein Diallo et ou l’UFDG et surtout vos proches d’hier.
Le seul objectif qui doit nous animer actuellement, c’est de tout faire, chacun avec ses moyens, pour qu’à la fin de la transition, Cellou Dalein Diallo, notre président, soit le Président de la République de Guinée dans une élection libre et transparente. Toute autre intention ne peut que vous nuire.
Les rumeurs sur vos intentions, réelles ou pas, ont fini par prendre le devant, donc actuellement, vous gagnerez beaucoup plus à être celui qui défend la vérité et la justice dans le gouvernement. Vous devez balayer ces soupçons en levant toute forme d’ambiguïté dans vos démarches car votre image a pris un sacré coup au niveau des militants et sympathisants de l’UFDG.
Chez vous, Monsieur le ministre, la lutte, le combat interne et externe contre les adversaires ne finissent jamais. Vus êtes toujours au front, même si c’est quelques fois inopportun.
J’ai aussi remarqué monsieur le Ministre que depuis votre départ des instances du parti, il n’y a plus de crises internes. Ça ne grince plus au sein du conseil politique.
La Cellcom, quoi que n’ayant pas de coordinateur encore désigné, fonctionne en harmonie. C’est comme si vous étiez la cause de tout ceci..
Tout ceci donne à réfléchir. Certains vont jusqu’à dire que c’est bon de vous aimer à distance, pour éviter de vous connaître réellement et profondément qui gâterait complètement son estime en vers vous.
Vous vous êtes aujourd’hui enfermé sur vous-même. Vous ne décrochez plus certains de vos amis, peut-être que vous ne réussissez pas à manipuler d’abord. Mais, n’oubliez pas que la transition va finir, elle est même finie, c’est seul le pouvoir de Dieu qui est éternel ….
Mon cher Ousmane Gaoual, notre ancien Gorko Soussai, le destin de tout homme dépend de Dieu, des parents, des proches et de l’intéressé lui-même. Ceci n’étant guère une sentence, ni un jugement à votre encontre, c’est ma manière de donner mon point de vue sur l’attitude inconfortable d’un ami vis-à-vis de ses anciens collaborateurs.
Vous m’excuserez des désagréments.
Aliou Konah (la force tranquille de l’UFDG)
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