Comme annoncé précédemment, le Conseil national de transition, réuni en session plénière ce mardi 29 mars 2022, a adopté la loi abrogeant l’ordonnance portant prorogation du fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Sur les 73 conseillers présents, un seul a voté contre le texte. Il s’agit d’Aboubacar Sidiki Mara, issu des centrales syndicales.
Interrogé par un journaliste de Guineematin.com, au sortir de la plénière, il est revenu sur les raisons qui ont motivé sa décision.
« C’est juste une question de fond. La responsabilité des conseillers est déjà engagée. Nous avons voulu que cette loi-là, qu’on nous l’envoie pour qu’on puisse l’étudier, avant de la soumettre au vote. Mais nous ne l’avons pas eue, on a juste eu le rapport. Alors que nous, nous avons pensé que c’était nécessaire que nous ayons la loi. Parce que si nous votons aujourd’hui, ce n’est plus ce qui a été fait avant nous qui va compter.
A partir du vote d’aujourd’hui, ce qui sera important, c’est ce que le peuple de Guinée verra dans la loi que nous voulons voter. Donc, pour nous, la chose la plus importante, c’était d’avoir les lois, nous prononcer sur ces lois, avant d’aller au vote. Donc, c’était juste une question de forme. Nous n’avons pas eu la loi, donc, il était difficile aujourd’hui que je me prononce sur cette loi. Il fallait avoir le projet de loi, voir c’est quoi la teneur de ce projet, est-ce qu’il y avait des choses qui devaient être modifiées dedans, avant de passer au vote.
Aujourd’hui, nous avons été mis en minorité, mais ce n’est pas grave. C’est juste la forme que nous avons dénoncée. Nous pensons que prochainement, ça sera corrigé. Si nous devons être amenés à nous prononcer, il faut qu’on nous soumette d’abord le texte à voter, que nous puissions donner notre avis, avant de dire il faut voter pour ou contre », a souhaité Aboubacar Sidiki Mara, conseiller national issu des centrales syndicales.
Mohamed Guéasso DORE pour Guineematin.com
