Lancée le 28 mars dernier, la première édition du Bootcamp a été clôturée ce vendredi, 1er avril 2022, à Conakry. Organisée par le Salon des Entrepreneurs de Guinée (SADEN), en partenariat avec la Société Financière Internationale (IFC) et Ernst & Young Tunisie (EY Tunisie), cette formation a permis de renforcer les capacités de 40 jeunes entrepreneurs guinéens. L’objectif est de les aider à pouvoir concrétiser leurs projets de création d’entreprise, a appris Guineematin.com à travers un de ses journalistes.
Au cours de cette formation, destinée aux 40 lauréats du Social Entrepreneurship Program (SEP) et du Salon des Entrepreneurs de Guinée (SADEN), 17 modules ont été développés par les facilitateurs. Cette formation vise à promouvoir l’entrepreneuriat chez les participants, leur permettre de mieux structurer leurs idées et concrétiser leurs projets de création d’entreprise. A l’issue des cinq jours de travaux, le vice-président du SADEN, Dr Himi Den Touré, a exprimé un sentiment de satisfaction et d’espoir.
« C’est une formation qui découle du social Entrepreneurship, un programme qu’on a organisé avec notre partenaire IFC pour tout simplement apporter notre appui aux entrepreneurs guinéens, notamment depuis la période Covid-19, où on a constaté un ralentissement des activités économiques. Notre état d’esprit après cette formation est celui que partagent les entrepreneurs qui ont été formés. Ils ont mis en avant les éléments qui nous caractérisent nous, en tant que SADEN, en disant que les cinq jours ont permis aux entrepreneurs guinéens de se retrouver, d’échanger. Et c’est ce qui est l’objectif premier du SADEN.
C’est-à-dire de créer un cadre d’échange sur l’écosystème entrepreneurial guinéen et donc, cet objectif est atteint. Le second objectif a été l’accompagnement technique de renforcement des capacités à travers une semaine de formation renforcée sur l’élaboration du business plan. Les entrepreneurs ont eu l’occasion de structurer leurs idées et de disposer des outils pratiques pour exercer leur métier. En troisième lieu, ce qui est à mettre en avant, c’est la suite qui est à donner à cette formation. Avec notre partenaire, nous prévoyons des accompagnements financiers pour ces entreprises.
Il y a certains qui avaient été des lauréats lors des concours précédents et nous comptons appuyer encore ces entreprises dans cette dynamique. Leur mot, c’était une semaine constructive. Constructive parce que ça leur permis de se renforcer eux-mêmes, mais aussi de se rendre compte de certaines réalités qu’en tant qu’entrepreneurs, ils avaient des droits et des devoirs vis-à-vis de la nation. Un des devoirs, c’est de créer pour participer au développement économique, renforcer la compétitivité locale, mais aussi créer de l’emploi et améliorer les conditions de vie des populations et améliorer leurs propres conditions de vie », a dit Dr Touré.
De son côté, Massadjé Kaba, coordinatrice des programmes à IFC Guinée, a rappelé l’intérêt que son institution accorde à ce projet. « Il faut dire que la force de l’économie d’un pays se mesure par la force de son secteur privé. La force du secteur privé aussi se mesure par la force de ses entrepreneurs. IFC étant la première institution qui est axée sur le développement du secteur privé dans le monde, vous comprendrez que l’enjeu est de taille pour pouvoir supporter les entrepreneurs dans le cadre de cette formation. Donc, c’est ce qui explique vraiment notre motivation.
Parce qu’on tient quand même à encourager ces entrepreneurs dans leur volonté de vouloir créer de la valeur et contribuer ainsi à l’économie de la Guinée. On a vu que ces entrepreneurs sont motivés. Et nous savons tous que quand il y a la volonté, quand il y a l’initiative de prise de risque, ça veut dire que c’est quelqu’un qui sait ce qu’il veut. Donc, ça ce sont des choses à encourager. Tous ces jeunes qui sont là ont de bonnes idées et certainement de bons accompagnements, mais il leur faut vraiment des outils nécessaires et des outils adaptés à leurs besoins pour qu’ils puissent avoir des financements après qu’ils se soient lancés sur le marché.
Nous encourageons ces jeunes à aller dans la même dynamique. Nous IFC, on sera là pour donner des conseils et pour accompagner financièrement pour les projets qu’on estimera être bancables. Mais, pour l’instant, je pense qu’il y a du travail à faire avec ces entrepreneurs que nous continuerons toujours de soutenir avec nos partenaires », a dit la coordinatrice des programmes de la Société Financière Internationale (IFC) en Guinée.
Alpha Amadou Diallo, gérant associé de BMB système, une entreprise spécialisée dans le système d’information qui accompagne les PME, est l’un des bénéficiaires de cette formation. Il se dit désormais outillé pour mieux gérer son entreprise.
« Nous avons beaucoup appris. Grâce à la qualité de la formation, nous avons eu accès à des formateurs très expérimentés. Nous avons appris à mettre en place des business modèles, à revoir et à corriger les business modèles qui étaient déjà faits. Nous avons reçu des outils qui nous permettent de travailler sur nos business plans, de travailler sur notre marketing, de mieux présenter nos produits, de savoir comment les présenter à nos clients et aussi assurer une certaine qualité de service. C’est une formation qui est axée sur l’initiation.
Il y avait plusieurs types d’entreprises qui étaient là : des entreprises qui commencent et d’autres qui sont déjà structurées et qui avancent. Cette formation nous permettra désormais de mieux structurer notre approche vis-à-vis de la clientèle et de revoir notre vision à long terme, de budgétiser ça par rapport à nos objectifs commerciaux. Au sortir de cela, aujourd’hui nous avons la possibilité d’abord d’appuyer notre personnel, mais aussi travailler sur un plan d’action bien structuré pour aller de l’avant », s’est réjoui ce participant.
Malick Diakité pour Guineematin.com
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