Le célèbre chroniqueur islamique, Oustaz Taïbou Bah, perd son procès face à l’artiste Mamoudou Cissoko. Le Tribunal de première instance de Dixinn l’a reconnu coupable des faits de stellionat pour lesquels il était poursuivi et l’a condamné à des peines pécuniaires. La juridiction a rendu sa décision ce jeudi, 14 avril 2022, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.
Ouvert le 10 mars dernier, le procès d’Oustaz Taïbou Bah a pris fin ce jeudi, 14 avril 2022, devant le Tribunal de première instance de Dixinn. Dans cette affaire, le chroniqueur islamique était poursuivi pour des faits de destruction de biens privés et de stellionat. En clair, il était accusé d’avoir outrepassé les limites de son terrain, détruit des réalisations qui étaient sur le domaine de son voisin, Mamoudou Cissoko, et vendu cette partie de ce domaine, situé au quartier Lambanyi, à Conakry.
Tout au long du procès, le prévenu n’a pas reconnu les faits mis à sa charge. Il a déclaré à la barre que c’est son propre terrain, acquis de façon légale en 2009, qu’il a revendu. Cependant, la partie civile a soutenu mordicus que le chroniqueur islamique a non seulement détruit ses réalisations, mais aussi il a vendu une partie du domaine appartenant à son voisin. L’avocat du plaignant avait sollicité d’ailleurs la condamnation du prévenu au paiement de cinq cent millions de francs guinéens pour les préjudices causés à Mamoudou Cissoko, mais aussi qu’il lui soit interdit d’accéder au domaine dont il dit être le propriétaire.
De son côté, l’avocat d’Oustaz Taïbou Bah avait laissé entendre que c’est une décision de justice qui a ordonné la démolition des lieux et non Oustaz Taïbou Bah. « Et ce qu’il (Oustaz Taïbou) a vendu, lui appartient. Donc, je ne vois pas en quoi il est stellionataire. C’est pourquoi, nous vous demandons de le renvoyer des fins de la poursuite pour délit non constitué à son encontre. Nous vous demandons aussi de condamner Mamoudou Cissoko au paiement de 500 000 000 de francs guinéens pour abus de constitution de partie civile », avait plaidé Me Elhadj Ibrahima Barry.
Finalement, le tribunal a déclaré Oustaz Taïbou Bah non coupable des faits de destruction de biens privés, mais coupable des faits de stellionat. La juridiction l’a condamné au paiement de cinq millions de francs guinéens d’amende et de vingt millions de francs guinéens à titre de dommages et intérêts à la partie civile.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
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