Labé : des enseignants de l’Ecole des Soins de Santé Communautaire réclament 2 ans d’arriérées de primes

Les cours sont perturbés à l’Ecole des Soins de Santé Communautaire de Labé depuis le mardi, 12 avril dernier. Les enseignants vacataires de cette école sont en grève et exigent le paiement de deux années d’arriérées de primes. Faute de quoi, le mouvement va se poursuivre, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Depuis trois jours, les cours sont perturbés à l’Ecole des Soins de Santé Communautaire de Labé. En effet, les enseignants vacataires réclament le paiement de leurs primes de vacation de deux longues années.

Interrogé sur cette grève, Mohamed Issiagha Souaré, le porte-parole des protestataires, a dénoncé les promesses non tenues des autorités à leur égard. « Nous enseignons les étudiants matin comme soir. Mais, nous n’avons pas reçu nos primes de vacation. Face à cette situation, nous avons informé les autorités, notamment la direction. On a fait trois lettres administratives. Par rapport à la revendication, on a menacé depuis fort longtemps d’arrêter les cours. Mais, on nous a convaincu de faire les compositions. C’est ce que nous avons fait. C’est ainsi, ils nous ont promis que vers la fin du mois de mars, ils allaient satisfaire nos réclamations. Mais malheureusement, rien n’a été fait », a indiqué le porte-parole des grévistes.

Mohamed Issagha Souaré, porte parole des enseignants vacataires grévistes à l’école des soins de santé communautaire de Labé

Poursuivant, notre interlocuteur a apporté des précisions sur les montants que l’Etat leur doit. « Habituellement, on nous paye à la fin de chaque mois. Et là, le volume horaire pour deux heures de temps est payé à 50.000 francs guinéens, soit 25 000 GNF pour une heure. Mais nous sommes vers la deuxième année, on a reçu aucun sou, aucun franc. Finalement, nous avons décidé d’arrêter les cours jusqu’à ce que nous obtenions gain de cause. Nous savons que cela impact négativement sur le déroulement des programmes. D’autant plus que la majeure partie des cours sont dispensés par nous, enseignants vacataires. Pour le moment, on n’a pas l’intention de reprendre tant qu’ils ne nous payent pas intégralement les deux ans de primes », insiste Mohamed Issiagha Souaré.

Selon des informations reçues auprès de certains responsables de l’école, l’effectif des enseignants vacataires de Labé est estimé à une vingtaine d’enseignants. Quant aux enseignants titulaires, ils sont au nombre de huit (08). Comme pour dire que la majeure partie du programme est exécutée par ces enseignants vacataires.

Toutes nos tentatives de joindre les autorités de l’Enseignement technique sont restées vaines. L’inspecteur régional de l’enseignement technique, qui dit revenir de Conakry, nous a renvoyés vers le directeur de l’institution. Ce dernier n’a jamais décroché son téléphone, malgré nos multiples tentatives.

Depuis Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com

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