Tribunal de Dixinn : Adolphe Gomez poursuit sa compagne, Clarisse Bhehara, pour menaces de mort

Triste fin d’une belle et prometteuse relation entre les amants Adolphe Gomez et Clarisse Bhehara. Après avoir vécu ensemble pendant 15 ans, ils se retrouvent aujourd’hui en adversaires devant la justice. Le premier poursuit la seconde pour des faits de menaces de mort. Le procès s’est ouvert hier, mardi 17 mai 2022, devant le Tribunal de première instance de Dixinn, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.

La belle histoire d’amour entre Adolphe Gomez et Clarisse Bhehara a commencé en 2006. A la suite d’une rencontre à Conakry, ils sont tombés amoureux l’un de l’autre. Les sentiments étaient tellement forts que les deux ont décidé de se marier. Pour concrétiser cette volonté, Adolphe Gomez a envoyé des noix de colas dans la famille de Clarisse Bhehara pour demander sa main. Et même si les amants n’étaient pas encore mariés, ils vivaient en concubinage chez Adolphe Gomez et tout allait très bien entre eux.

Entretemps, Clarisse Bhehara a obtenu une bourse d’études pour l’Algérie, où elle est allée passer 5 ans. Elle est rentrée en Guinée le 1er février 2022, et a retrouvé son homme. Mais une rumeur autour d’une relation secrète que Clarisse entretiendrait avec un autre homme est venue tout changer entre eux. Choqué d’apprendre que sa compagne le partageait avec un autre homme, Aldophe Comez décide de rompre avec elle. C’est ainsi qu’il demande à la jeune dame de partir immédiatement de chez lui.

Et selon lui, Clarisse Bhehara a non seulement refusé de quitter sa maison, mais aussi elle a menacé de le tuer. C’est ce qui l’aurait poussé à porter plainte contre elle. « Elle m’a dit : je ne quitte pas, sauf si tu me tues. Elle a pris sa chaussure et m’a tapé sur le visage. Ensuite, elle m’a menacé avec un couteau. J’ai fait deux semaines, sans passer la nuit chez moi. Donc, moi, je veux que ça s’arrête maintenant », a expliqué Aldophe Comez devant le tribunal.

De son côté, la prévenue a balayé d’un revers de la main ces accusations. Clarisse Bhehara assure qu’elle n’a jamais menacé son amant. « Je ne l’ai insulté, ni menacé. Au contraire, c’est lui qui m’a frappée et il a retiré mon téléphone. Je l’ai supplié toute la nuit, je me suis même mise à terre en prenant ses pieds. Parce que c’est mon mari, je suis chez lui. Donc, je ne peux pas l’injurier ou le menacer. Je le considère d’ailleurs comme mon père, parce que mon papa nous a appelés, il nous a prodigué des conseils, avant de mourir une semaine après », a-t-elle expliqué.

Dans ses réquisitions, Me Aimé Koné Christophe Labilé, avocat de la partie civile, a laissé entendre que son client ne veut rien, sauf la paix du cœur. « C’est pourquoi, il a demandé au tribunal de condamner la prévenue au paiement d’un franc symbolique. Pour sa part, le procureur a indiqué qu’à la lumière des débats, il  n’y a pas de charges qui pèsent contre la prévenue. Dans la même lancée, l’avocat de la défense, Me Michel Labilé Sonomou, a demandé au tribunal de renvoyer sa cliente des fins de la poursuite pour délit non constitué à son égard.

Le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 24 mai prochain.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

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