« Un monde de 8 milliards vers un avenir résilient, exploiter les opportunités et garantir des droits et des choix pour tous ». C’est sous ce thème que la journée mondiale de la population va être célébrée cette année en Guinée. Et, en prélude à cette célébration, la direction nationale de population et développement (DNPD) du ministère de l’économie, des finances et du plan, en compagnie de l’UNFPA, a organisé une conférence de presse ce mardi, 26 juillet 2022, à Conakry. Cet exercice vise à mieux informer le public sur la croissance de la population mondiale et les enjeux de développement et les inégalités qui caractérisent encore les populations à travers le monde, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.
Selon Mohamed Sano, le directeur national population et développement au ministère de l’économie, des finances et du plan, la population mondiale va atteindre huit (8) milliards de personnes au mois de novembre prochain. Et, dans un monde idéal, un tel nombre de personnes signifierait 8 milliards d’opportunités pour des sociétés saines, autonomisées par leurs droits et choix. Mais, force est de constater que les inégalités et les discriminations persistent encore ; et, elles sont plus profondes d’une région de la planète à une autre.
« Que ce soit sur la base de leur genre, de leur appartenance ethnique, de leur classe sociale, leur religion, de leur orientation sexuelle, de leur handicap et de leur origine, trop de personnes sont encore exposées à des discriminations, du harcèlement et de la violence. Nous vivons encore et toujours dans un monde marqué par de profondes inégalités de genre, tandis que nous assistons à un regain des attaques visant les droits des femmes, notamment en ce qui concerne les services de santé essentiels. Les complications liées à la grossesse et à l’accouchement demeurent la principale cause de décès chez les filles âgées de 15 à 19 ans.
Lorsqu’elle atteindra 8 milliards d’habitants, la planète franchira un cap numérique. Pour autant, notre préoccupation première doit toujours porter sur l’individu », a dit Mohamed Sano.
A en croire le directeur national population et développement au ministère de l’économie, des finances et du plan, dans le monde que nous ambitionnons de construire, huit milliards de personnes représentent huit milliards de chances de vivre dans la dignité et s’épanouir. Mais, il est fondamental de disposer d’estimations précises des tendances démographiques afin de développer des réponses adéquates qui peuvent aider à atténuer les effets potentiellement négatifs et à exploiter les opportunités qui accompagnent ces changements démographiques.
« C’est pourquoi, le gouvernement guinéen à travers le ministère de l’économie, des finances et du plan, avec l’appui de l’UNFPA et de la Banque mondiale à travers le projet SWEDD2-Guinée, organise la célébration de cet évènement pour mettre un accent particulier sur la problématique du changement démographique. Cette cérémonie sera couplée au lancement officiel du rapport sur l’état de la population mondiale 2022, qui met l’accent cette année sur les grossesses non désirées. Dans notre pays, il faudrait retenir qu’en 2021, il y a eu 549 348 grossesses parmi lesquelles 119 812 (soit 21%) étaient non planifiées (grossesses non désirées). Pour ces filles et femmes, le choix reproductif qui change le plus leur vie, tomber enceinte ou non, n’était pas un choix du tout. Ce rapport nous interpelle sur nombre de questions, notamment de savoir si et dans quelle mesure nos pays valorisent les femmes et les filles au-delà de leurs capacités reproductives », a indiqué Mohamed Sano.
A noter qu’un « partenariat fécond » s’est noué cette année entre la Guinée, l’UNFPA et la Banque mondiale autour de la célébration de la journée mondiale de la population.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
