Boké : le calvaire des femmes vendeuses du nouveau marché « 400 bâtiments »

La gestion du marché 400 bâtiments, construit en 2012, n’est pas du goût de certaines femmes vendeuses de la commune urbaine de Boké. Elles accusent l’administrateur de l’établissement et la commune d’ignorer les souffrances qu’elles endurent dans ce lieu de négoce depuis leur délocalisation.

Très remontées, elles se disent déçus de l’insuffisance des places et du manque de clientèle. Elles l’ont fait savoir ce mardi, 16 août 2022, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Des magasins fermés, des couloirs vides, des herbes qui poussent un peu partout, des tables éparpillées çà et là… C’est l’image que présente actuellement le marché 400 bâtiments de la commune urbaine de Boké. A cela s’ajoutent des flaques d’eau stagnante à plusieurs endroits.

Depuis la démolition de l’ancien marché GOREYE en mars 2021 plusieurs anciens occupants peinent encore à obtenir des places où mener leurs activités. Celui de Hangar, situé en plein centre-ville, est le plus convoité.

Madame Aminata Haidara, porte-parole des vendeuses

Madame Aminata Haidara, porte-parole des vendeuses, déplore cette situation dans une conjoncture économique particulièrement compliquée. « Je vous jure que j’ai dépensé 13 millions GNF pour avoir mon conteneur. Depuis que je suis venu ce matin, je n’ai vendu qu’un seul plastique de 500 GNF. Nous souffrons énormément depuis qu’on nous a enlevés au marché de Goreye. Nous ne savons même plus quoi faire pour subvenir aux besoins de nos familles avec cette allure », a-t-elle laissé entendre.

Au marché 400 bâtiments, l’affluence n’est pas au rendez-vous. Un climat auquel sont habituées les vendeuses, plus nombreuses que les acheteurs.

Mme Yoto Sylla, présidente des femmes mareyeuses de Boké

Mme Yoto Sylla, présidente des femmes mareyeuses de Boké, dénonce cet état de fait qui impacte négativement sur leurs activités.

« Nous les femmes mareyeuses, nous souffrons énormément ici. Nos poissons pourrissent par manque de clients, il n’y a pas de courant, et les frigos dans lesquels nous plaçons nos poissons sont vandalisés pendant la nuit par les voleurs. C’est vraiment difficile ce que nous vivons dans ce marché… ».

Déterminées, ces femmes exigent que l’autorité communale trouve une solution à leurs problèmes et menacent. « C’est ici le marché. Il est bien construit ; mais malheureusement, il est vide car nombreux sont les commerçants de la ville et clients qui partent au marché hangar qui est au centre-ville. Nous nous avons décidé de rester là parce que c’est ici qui avait été construit pour nous avant la démolition de l’ancien marché. Nous payons des taxes, mais l’Etat de ce marché est vraiment déplorable avec des herbes qui poussent partout.  Quand il pleut, nous sommes obligés de marcher dans les flaques d’eau. Il faut que la mairie nous aide sinon quand nous en aurons marre, ça va chauffer », a averti Mme Aïssatou Diallo.

Depuis Boké, Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 623360413

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